Dominique Strauss-Kahn disculpé à New York, à quelle carrière politique peut-il encore prétendre ?
Pour le politologue Gérard Grunberg (Sciences-Po), DSK "ne pourra plus prétendre à un rôle de premier plan dans la politique française". Pour lui, "son image dans l'opinion est très détériorée".
Gérard Grunberg n'est pas le seul à croire que la carrière politique de Dominique Strauss-Kahn pâtira de cette affaire.
"Les Français ne veulent rien savoir de la vie privée, notamment en matière de sexualité, des hommes politiques, mais lorsque elle est étalée comme elle l'a été, de facto, la présidentiabilité de l'homme politique s'en trouve affectée", a fait valoir Stéphane Rozès (CAP).
De son côté, Frédéric Dabi (Ifop), à la veille de l'université d'été du PS à La Rochelle (de vendredi à dimanche), "a du mal à imaginer un changement de calendrier" dans la primaire, qui aura lieu les 9 et 16 octobre.
Mais "à un moment donné, il interviendra dans la campagne, au titre de sa légitimité d'ancien patron à la tête du FMI", prédit Rémi Lefebvre, qui enseigne les sciences politiques à Lille II.
DSK toujours crédible sur le plan économique
Les politiques, de droite ou de gauche, estiment aussi que les compétences économiques de l'ancien patron du FMI seront mises bientôt à contribution.
Le ministre UMP de la Défense, Gérard Longuet , a qualifié d'"énorme gâchis" l'affaire DSK. "Tant de compétence, de culture, de savoir-faire, de séduction méritaient mieux que cette très pénible affaire, a-t-il jugé. "Sur le terrain des idées on l'écoutera toujours mais sur le terrain de la responsabilité politique, ce sera plus dur".
"C'est maintenant à lui de décider ce qu'il veut faire (...) et quelle place il veut occuper dans le débat public", a affirmé la députée PS Elisabeth Guigou.
Ses "analyses" sur la crise économique sont "attendues", a-t-elle souligné.
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