DSK : "Je ne pense pas avoir de problème avec les femmes"

"Je ne pense pas avoir un quelconque problème avec les femmes." Dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN, diffusé en intégralité mercredi 10 juillet, Dominique Strauss-Kahn revient longuement sur l'affaire du Sofitel et évoque un "piège" dans lequel il serait tombé.

Interrogé sur ce qu'il s'est réellement passé avec la femme de chambre Nafissatou Diallo dans la chambre 2806 de l'hôtel new-yorkais, l'ancien directeur du Fonds monétaire international répond qu'"il s'est passé ce qui s'est passé, et qui est une chose d'ordre privé", rappelant que les poursuites engagées contre lui par la justice américaine ont été abandonnées. "Je crois que, peut-être, j'ai été piégé, mais je n'en ai pas la preuve", ajoute DSK, sans vouloir en dire plus.

Il pensait pouvoir séparer vie publique et vie privée

Interrogé sur les réactions que les révélations sur sa vie sexuelle et son rapport aux femmes ont suscitées, Dominique Strauss-Kahn considère que "les gens ne s'attendaient pas à un tel comportement non-conformiste, de la part de quelqu'un ayant une responsabilité publique". "Je n'ai pas de problème avec les femmes, ajoute-t-il. J'ai un problème avec la perception qu'on a de la vie publique. J'ai commis l'erreur de croire que l'on peut séparer sa vie privée et sa vie publique."

Soupçonné d'avoir violé une femme de chambre du Sofitel de New York, Nafissatou Diallo, le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn avait été blanchi quelques mois plus tard dans la procédure pénale ouverte par la justice américaine. Le 4 septembre 2011, DSK avait reconnu une brève relation sexuelle "inappropriée" avec la femme de chambre, mais avait démenti toute violence ou contrainte.

Dans le volet civil, la procédure avait pris fin le 10 décembre 2012, les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Nafissatou Diallo trouvant un accord financier mettant un terme à cette affaire. Selon des informations de presse parues en janvier 2013, l'ancien patron du FMI a ainsi versé environ 1,5 million de dollars à la femme de chambre du Sofitel pour clore les poursuites.