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Claude Guéant accusé d'en "faire trop" sur DSK

DSK a été contrôlé au bois de Boulogne en 2006, selon le ministre de l'Intérieur. Les proches de DSK l'accusent "d'exploitation politique". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, lors d'une interview au siège de Radio France le 20 novembre 2011. (FRED DUFOUR / AFP)

Claude Guéant en "fait trop" en évoquant un contrôle de l'ex-patron de Dominique Strauss-Kahn au bois de Boulogne, aux yeux du député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis. "Cela finit par être suspect", ajoute ce proche de DSK dimanche 4 décembre. 

Interrogé dans le Journal du Dimanche sur une rumeur selon laquelle l'ancien patron du FMI avait été surpris en décembre 2006 dans ce haut-lieu de la prostitution, le ministre de l'Intérieur répond : "Oui, j'ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par les fonctionnaires en charge de la surveillance de cet endroit lors d'un contrôle de routine."

"Contrôle de routine"

"Il n’était pas tombé dans un guet-apens de la police ! Il n’était pas suivi. Ce n’est quand même pas la faute de la police s’il était là-bas ce soir-là !", poursuit le ministre qui relève qu'aucune procédure n'avait été engagée.

Pour l'un des avocats de DSK, Me Richard Malka, ce contrôle s'explique par le fait que son client habitait à l'époque "sur le bois de Boulogne" où il aurait "fait l'objet d'un contrôle de routine, et rien de plus". DSK venait alors d'être battu par Ségolène Royal à la primaire socialiste.

"Mensonge"

Le député PS, Jean-Jacques Urvoas, accuse dimanche Claude Guéant de mensonge, assurant avoir reçu de l'Intérieur l'assurance qu'il ne détenait "aucun compte-rendu administratif" de ce contrôle. Le secrétaire national à la sécurité du PS rappelle avoir saisi le ministère en mai dernier, après l'affaire du Sofitel, à l'occasion d'un article du Monde daté du 24 mai, faisant état d'une note policière relative à un contrôle de DSK "dans un haut lieu des rencontres tarifées" de l'ouest parisien.

Selon l'élu socialiste, Alain Gardère, alors directeur-adjoint de cabinet de Claude Guéant, lui avait fait la réponse suivante : "Après recherche, il apparaît bien qu'aucun compte-rendu administratif concernant (la) vie privée (de DSK) n'existe et a fortiori n'a circulé en provenance de la police".

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