"Je pense la même chose que beaucoup de femmes" sur l'attitude de DSK à l'égard des femmes, a déclaré Mme Aubry mardi
"J'ai été la première à dire le premier jour: nous devons à la fois défendre la présomption d'innocence, la victime et sa parole", a souligné la candidate aux primaires du PS sur Canal +.
Mme Aubry a ajouté que l'ancien patron du FMI "rentre dans les jours qui viennent" et "on lui posera des questions".
"Pour le reste, c'est une affaire sur laquelle Dominique Strauss-Kahn doit s'exprimer. Les Français n'attendent pas que je leur dise ce qui s'est passé dans cette chambre, je n'en sais rien, pas plus que pour (Jean-Noël) Guérini", a-t-elle encore dit, évoquant le cas du sénateur et ex-patron de la fédération des Bouches-du-Rhône menacé d'une probable mise en examen.
"Ils (les Français) attendent que je leur dise comment on va sortir de la crise", a-t-elle lancé. "J'ai envie de parler de ce qui intéresse directement les Français ce qui ne veut pas dire que je conteste le fait que beaucoup de Français et pas seulement de Françaises aient envie de savoir de la part de Dominique Strauss-Kahn ce qui s'est passé", a-t-elle poursuivi, tentant ensuite de mettre un terme à la discussion sur le thème DSK.
Interrogée sur les conséquences d'un éventuel soutien de l'ancien patron du FMI à sa candidature à la primaire socialiste, elle a lancé: "Je n'espère rien, Dominique Strauss-Kahn s'exprimera comme il l'entend, je suis candidate et je suis déterminée à gagner la présidentielle".
De son côté, Arnaud Montebourg, lui même candidat à la candidature, estime que DSK doit présenter des excuses aux socialistes. "Ayant fait des excuses au Fonds monétaire international, qui était son ancien emploi, son ancienne maison, il aurait dû certainement également les faire à l'égard des socialistes et des électeurs de toute la gauche", a-t-il dit.
"Je crois qu'avec l'esprit du retrait et du silence qui devrait être le sien, il sera nécessaire qu'il fasse les mêmes geste que ceux qu'il a pu faire en raison des préjudices que nous avons tous subi dans cette affaire", a ajouté le député de Saône-et-Loire.
Quant à Manuel Valls, lui aussi candidat à la candidature, il "recommande à chacun de prendre de la hauteur, d'être digne, décent, y compris à l'égard de Dominique Strauss-Kahn". "Une campagne des primaires et une campagne présidentielle nécessitent de prendre de la hauteur par rapport à celui qui, il y a encore peu, représentait un espoir pour beaucoup d'entre nous", a-t-il ajouté.
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale de l'UMP, a demandé mercredi à Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, de s'exprimer plus "clairement" sur Dominique Strauss-Kahn. "A l'heure où la société a besoin de repères, une candidate aux primaires ne peut se contenter d'allusions vagues tant sur DSK que sur l'affaire Guérini.
Les derniers sondages semblent prouver que l'opinion ne veut plus voir DSK en course dans la primaire socialiste. Selon une enquête CSA publiée jeudi 25 août, 53 % des personnes interrogées ne souhaitent pas qu'il participe au débat politique des prochains mois.
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