L'emploi de DSK samedi dernier sera un élément central de la défense de Dominique Strauss-Kahn
Selon l'accusation, le directeur du FMI s'est enfui de l'hôtel Sofitel de Manhattan après avoir agressé une femme de chambre.
Selon sa défense, il a quitté l'hôtel pour aller déjeuner, avant de prendre un avion pour Paris, sur lequel il avait réservé sa place longtemps à l'avance.
A l'audience du tribunal pénal lundi, un des avocats de DSK, Benjamin Brafman, a ironisé sur les "inexactitudes" du calendrier fourni par l'accusation.
Selon la police et l'accusation, Dominique Strauss-Kahn se trouvait dans une suite luxueuse de l'hôtel Sofitel près de Times Square lorsqu'une femme de chambre est entrée et s'est retrouvée, selon ses dires, agressée sexuellement par un homme nu.
Initialement, la police a indiqué que la scène s'était produite vers 13h30, mais les enquêteurs affirment maintenant que les faits ont eu lieu vers midi, soit une heure et demie plus tôt.
Une source au sein du groupe Accor, propriétaire de l'hôtel, a indiqué lundi que Dominique Strauss-Kahn avait effectué les formalités pour quitter sa chambre autour de midi et demi: "La femme de ménage est entrée dans la chambre autour de midi. Et il a fait son check out entre 12h28 et 12h38", selon cette source qui a requis l'anonymat.
Ensuite, les procureurs affirment que DSK a quitté précipitamment l'hôtel pour se rendre à l'aéroport Kennedy, où il a pris place à bord d'un vol Air France en partance pour Paris.
Un des procureurs, John McConnell, a déclaré au tribunal que des enregistrements de caméras de surveillance des couloirs de l'hôtel montraient un homme "très pressé".
Selon Me Brafman "il se dépêchait parce qu'il avait un rendez-vous pour déjeuner". L'avocat promet de produire en temps voulu le témoignage de la personne avec qui DSK a déjeuné et assure que le vol Air France qu'il allait prendre était réservé de longue date.
Il fait valoir aussi que DSK a appelé la sécurité de l'hôtel après son départ pour récupérer son téléphone portable oublié dans sa chambre. C'est, selon lui, la preuve que le patron du FMI n'était pas en fuite.
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