Le colonel Kadhafi a promis mercredi de continuer à se battre, jusqu'à la mort s'il le faut
Les rebelles ont pris mardi le contrôle du quartier-général du dirigeant libyen à Tripoli.
Introuvable, Mouammar Kadhafi dit avoir effectué un "retrait tactique". Dans un message audio diffusé mercredi matin sur la chaîne syrienne Arrai, il dit s'être promené incognito dans Tripoli.
Il a également de nouveau appelé les habitants à "nettoyer" la capitale des rebelles.
On ignore toujours où il se trouve. Parmi les suppositions figure une fuite dans le dédale de tunnels sous son QG. Les rebelles le
croient toujours à Tripoli.
Six mois après le début de l'insurrection, partie de l'est du pays, le régime n'entend pas renoncer au pouvoir et céder au triomphalisme des insurgés.
Mouammar Kadhafi est capable de résister pendant des années face aux insurgés, a ainsi déclaré Moussa Ibrahim, l'un de ses porte-parole. "Nous allons transformer la Libye en un volcan de lave et de flammes sous les pieds des envahisseurs et de leurs perfides agents", a-t-il dit mercredi, s'exprimant par téléphone à l'antenne des chaînes de télévision Al Orouba et Al Rai.
La tête de Kadhafi mise à prix
Les rebelles libyens ont annoncé mercredi une récompense financière de 1,7 million de dollars (2 millions de dinars libyens) pour la tête de Mouammar Kadhafi, mort ou vif.
Cette somme est proposée par des hommes d'affaires libyens et le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, a indiqué soutenir cette initiative.
Auparavant, le CNT avait promis mercredi une amnistie pour d'éventuels crimes commis à quiconque arrêtera ou tuera le dirigeant libyen qui a régné sans partage durant 42 ans sur ce pays de 5 millions d'habitants.
Prise du QG de Kadhafi
Les rebelles, entrés samedi soir à Tripoli, avaient décidé mardi en milieu d'après-midi de lancer l'assaut contre la résidence de Kadhafi après avoir reçu le renfort de combattants venus de l'enclave de Misrata qui les ont aidés à s'attaquer au fief du dirigeant libyen.
"Les rebelles ont défoncé les murailles en béton de l'enceinte et ont pénétré dedans". Ils ont ensuite mis à sac Bab al Aziziah (siège du pouvoir de Kadhafi), s'emparant d'armes et saccageant les symboles du règne de Kadhafi.
"Bab al-Aziziya est entièrement sous notre contrôle, le colonel Kadhafi et ses fils n'étaient pas sur place", a indiqué le colonel Ahmed Omar Bani, porte-parole militaire de la rébellion, qui s'exprimait depuis Benghazi.
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