Rouen : la soirée "DSK" des étudiants kiné fait polémique
Des étudiants kiné organisent une soirée DSK, pour "Dirty Sexy Kiné", le 16 novembre. L'allusion aux accusations d'agression sexuelle visant l'ancien patron du FMI choque.
Sexiste, apologie du viol, thème de soirée inacceptable... La soirée étudiante "DSK", pour "Dirty Sexy Kiné", suscite de nombreuses critiques à l'université de Rouen (Seine-Maritime), rapporte vendredi 13 octobre le site 76actu.fr. La section locale de l'UNEF, le syndicat étudiant, dénonce "un acte sexiste honteux" et réclame l'annulation de cet événement.
Au centre de la polémique, l'affiche, supprimée depuis, qui annonce la soirée. On y voit la marionnette des Guignols de Dominique Strauss-Kahn, en peignoir léopard, entourée de femmes peu vêtues. Une référence aux frasques de l'ancien patron du FMI et aux accusations d'agression sexuelle émises contre lui. Repérée par une étudiante, l'affiche est immédiatement dénoncée sur les réseaux sociaux.
Dans le plus grand des calmes. pic.twitter.com/OJtOsSl96i
— Simone (@clementim) 11 octobre 2017
L'association s'excuse
Contactée par 76actu, la jeune femme, encartée aux Jeunesses communistes, regrette, que, dans des soirées qui "ne sont pas les plus sûres pour les jeunes femmes, la culture du viol soit un sujet de dérision". L'UNEF, par la voix de Gabriel Miles, refuse pour sa part "de voir à l’Université de Rouen des images et des propos mettant en avant la culture du viol, crime qui est condamné pénalement" et rappelle qu'il existe une charte des associations qui interdit ce type d'affiches.
Jeudi, l'association organisatrice de l'événement a réagi dans un communiqué. "En aucun cas, cette erreur malheureuse de notre communication, n'avait pour intention la promotion des violences sexuelles, connue de tous, que nous dénonçons fortement", écrivent les responsables de "La Roukine", en précisant avoir modifié la description de l'événement "afin d'éviter de heurter la sensibilité des étudiants".
L'association s'en prend également à l'UNEF, en rappelant que les étudiants en masso-kinésithérapie ne font pas partie de l'université et qu'elle n'a pas entendu le syndicat sur la question de l'augmentation de leurs frais de scolarité. La soirée polémique est elle maintenue.
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