: Vidéo Anne Sinclair : DSK "a eu un comportement sot, stupide, infantile"
Mardi soir sur France 2, Anne Sinclair s'est exprimée pour la toute première fois sur le scandale sexuel au cœur duquel elle a été aux côtés de son ex-mari, Dominique Strauss-Kahn.
Jamais elle n'en avait publiquement parlé. Mardi 22 avril, sur France 2, Anne Sinclair a, pour la toute première fois, accepté d'évoquer l'affaire Dominique Strauss-Kahn. Le 14 mai 2011, dans la chambre 2806 du Sofitel de New York, son ancien mari a eu "un comportement sot, stupide, incohérent alors qu'il était à la veille d'une élection. Je pense que c'est infantile, que ce n'est pas à la hauteur, ni de l'homme que je croyais qu'il était, ni du destin qu'il ambitionnait", juge Anne Sinclair.
"Quand j'ai épousé Dominique, je savais que c'était un charmeur, un séducteur. Ça, je le savais. Et puis il y a eu, dans la vie publique, des rumeurs, raconte-t-elle. Mais les rumeurs sont faites pour détruire, pour tuer, pour abîmer, et donc je les ai ignorées. Et puis j'ai eu des doutes. Je suis souvent venue lui demander si les choses étaient exactes ou pas. Il savait les démentir, et me rassurer." Et l'ancienne présentatrice de continuer : "Dans un couple, les conjoints sont souvent les derniers informés. Sans doute n'ai-je pas voulu savoir, sans doute n'ai-je pas voulu voir, sans doute n'ai-je pas voulu chercher. Parce que ce n'est pas mon tempérament, parce que je fais confiance, parce que j'ai fait confiance."
"Les autorités françaises n'ont pas été totalement neutres"
Vient-il à l'esprit d'Anne Sinclair que Dominique Strauss-Kahn ait pu être victime, le 14 mai 2011, d'un complot ? "Ce serait beaucoup dire que cela ne me vient pas à l'esprit", répond-elle à Laurent Delahousse, avant d'ajouter qu'"il n'y a pas eu de complot, [mais] une volonté d'amplifier beaucoup les choses auprès des autorités new-yorkaises". "Je pense que les autorités françaises n'ont pas été totalement neutres. Mais je ne veux pas entrer là-dedans", conclut-elle. A-t-elle des choses à reprocher à Nicolas Sarkozy, relance Laurent Delahousse ? "Je n'ai rien à lui dire", réplique-t-elle.
"Tout a été violent, y compris les réactions de la presse, ajoute-t-elle. Il y a eu 150 000 unes de journaux dans le monde sur le sujet. Il y a beaucoup de journalistes qui m’ont étonnée par leur impudeur, leur façon de se délecter de commentaires psychologiques, de détails scabreux", regrette-t-elle. "Dans cette année 2011-2012, je crois que le ciel m'est tombé plusieurs fois sur la tête. Et il y a un moment où la tête penche..."
A-t-elle pardonné, aujourd'hui, Dominique Strauss-Kahn ? "Je suis passée par toute une gamme de sensations, d'émotions, de réactions. Et ce que je peux vous dire simplement, c'est que c'est derrière moi."
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