L'affaire Nisman déstabilise le pouvoir argentin
Le procureur, qui allait faire des révélations sur l'attentat d'une association juive de Buenos Aires en 1994, a été retrouvé mort dans des conditions suspectes.
Le procureur Nisman, qui embarrassait le régime, est décédé dans des conditions suspectes. Il y a un mois, il est retrouvé mort chez lui, une balle dans la tête. Depuis 10 ans, il enquêtait sur l'attentat en 1994 contre le siège d'une association juive à Buenos Aires. 85 personnes avaient trouvé la mort. Il devait présenter les résultats de son travail et apporter les preuves d'une implication de l'Iran et du Hezbollah dans l'attentat. Il allait aussi accuser la présidente Kirchner d'avoir caché la vérité en échange d'accords commerciaux. Une thèse rejetée par le gouvernement.
Marche pour la justice
400 000 personnes ont manifesté en son nom sous les fenêtres de la présidente. Sous la pluie, la marche silencieuse se compose de magistrats et d'opposants à l'actuel pouvoir, mais aussi de la classe moyenne argentine qui réclame justice. "On veut montrer le mécontentement qu'il y a parmi la population", s'exclame un homme. La vérité risque d'être difficile à établir dans un pays où l'indépendance de la justice est régulièrement mise à mal.
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