Viande de cheval : les plats bientôt offerts aux associations ?
Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a indiqué jeudi que les associations caritatives pourront bénéficier de ces plats pour leurs bénéficiaires, qui seraient informés de leur contenu.
Que faire des tonnes d'aliments sortis des rayons ? Les plats cuisinés qui ont été retirés de la vente en raison de la fraude sur la viande de cheval pourront être redistribués aux associations caritatives, a indiqué jeudi 28 février le ministre de la Consommation, Benoît Hamon. Reste à connaître la position des associations, qui se sont jusque là montrées prudentes sur le sujet. Francetv info revient sur le feuilleton du "recyclage" des produits retirés des rayons.
Acte 1 : les associations font part de leur intérêt
Le 13 février, le Secours populaire, les Restos du cœur et la Banque alimentaire se sont dits prêts, d'une même voix, à accepter les dons de produits français retirés des rayons, comme le notait France 3 Nord-Pas-de-Calais. Plutôt que de finir à la poubelle, ces plats surgelés pourraient servir à nourrir les bénéficiaires des associations.
Acte 2 : une marche arrière par précaution
Quelques jours plus tard, le 19 février, les Restos du cœur, la Croix-Rouge, le Secours populaire et la Banque alimentaire sont revenus sur leurs déclarations. "N'ayant à ce jour aucune certitude sur la qualité sanitaire des produits en question, nous n'acceptons pour l'instant pas les dons de ces produits retirés du circuit de la consommation", avaient noté les associations, disant attendre "les conclusions définitives des enquêtes (...) en cours".
Acte 3 : le feu vert de Benoît Hamon
Jeudi, le ministre de la Consommation a autorisé la redistribution des plats aux associations caritatives. Il existe "une disposition réglementaire qui prévoit qu'on puisse faire le don de produits qui ont connu un défaut d'étiquetage", a-t-il précisé sur RMC. Les associations qui "bénéficieront de ces produits alimentaires" devront être informées de leur contenu.
Pour l'instant stockés dans des entrepôts "dans toutes les conditions sanitaires nécessaires", les plats pourront à présent faire l'objet de dons en "quantité mesurée", comme l'avait envisagé la Fédération des entreprises, du commerce et de la distribution, le 19 février. "C'est aux associations de décider si oui ou non elles acceptent ces dons", selon Benoît Hamon.
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