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Albi : une enseignante poignardée à mort par la mère d'un élève

La mère d'une élève d'une école élémentaire d'Albi a poignardé à mort l'institutrice de sa fille ce vendredi. "Elle semble être atteinte de troubles psychiatriques importants" selon le ministre de l'Education nationale.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (La mère a poignardé l'institutrice devant les enfants © Maxppp)

Ce vendredi, une mère de 47 ans a poignardé l'institutrice de sa fille à Albi. "Une maman est arrivée avec un couteau et a poignardé devant les enfants une enseignante âgée de 34 ans pour une raison que l'enquête déterminera ", a indiqué Claude Derens, le procureur d'Albi. Selon nos informations, elle était en train d'amener sa fille de 5 ans en classe, comme tous les jours, lorsqu'elle a sorti un long couteau. Elle n'a porté qu'un coup au thorax. "Quand je suis arrivé sur les lieux, on essayait de la ranimer. Elle était en arrêt cardiaque dans sa classe ", a-t-il ajouté en précisant qu'un point presse serait organisé dans l'après-midi.

La mère, de nationalité espagnole, a été placée en garde à vue et souffre d'antécédents psychiatriques, selon une source proche de l'enquête. Elle est également connue pour avoir des problèmes de famille. Elle a deux enfants.

En fin d'après-midi vendredi, le procureur d'Albi a annoncé "une hospitalisation psychiatrique " pour cette femme, qui a tenu "des propos incohérents " en garde à vue. La décision du placement d'office fait suite à une première expertise. 

Des cris entendus avant l'agression

Les faits se sont déroulés dans le groupe scolaire Edouard Herriot qui compte environ 280 élèves. Il est situé dans le quartier Lapanouse (zone urbaine sensible), près du stade municipal de la préfecture du Tarn. La mère est rentrée dans la grande section de la classe maternelle de sa fille avec un couteau de cuisine. Des témoins disent avoir entendu des cris avant l'agression. La phrase : "Je ne suis pas une voleuse ", a été lancée, sans qu'on sache pour l'instant qui l'a dit.

François Hollande a immédiatement réagi en dénonçant un "drame abominable ". Manuel Valls, a appris le drame "avec effroi ". Selon le porte-parole du ministère de l'Education nationale, le ministre Benoît Hamon "a immédiatement interrompu ses activités pour se rendre sur place afin d'adresser ses condoléances aux proches de l'enseignante et pour leur apporter son soutien ". Ce drame confirme, selon lui, "la nécessité de lutter contre les violences dans et autour de l'école, de protéger l'école, les enseignants et les élèves ".

Dans une première déclaration devant la presse, en début d'après-midi vendredi, Benoît Hamon, le ministre de l’Education nationale a expliqué que "la mère de famille en garde à vue semblait être atteinte de troubles psychiatriques importants ". Le ministre a précisé que "son enfant était scolarisé depuis un mois et demi ".

"Il s'agit d’un acte isolé, abominable, épouvantable. C’est le rôle du gouvernement, c'est mon rôle que demain, on protège mieux l’école, qu’on la préserve de cette violence."

Benoît Hamon a rendu hommage à une enseignante "remarquable ", maman de deux petites filles.

"Un acte abominable" (Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale)

  (albi)
 

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