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Alsace : SOS Médecins Mulhouse suspendu jusqu'à lundi matin, après l'agression d'un médecin lors d'une visite à domicile

Le compagnon de la patiente a tiré sur le médecin lui reprochant d'avoir mis trop de temps à arriver.

franceinfo - avec France Bleu Alsace

Radio France

Publié le 28/08/2022 07:09 Mis à jour le 28/08/2022 12:11

Temps de lecture : 2min

Un praticien de SOS médecins se fait tirer dessus au domicile d'une patiente où il avait été appelé, à Mulhouse, le 27 août 2022. (R?MY PERRIN / MAXPPP) — Un praticien de SOS médecins se fait tirer dessus au domicile d'une patiente où il avait été appelé, à Mulhouse, le 27 août 2022. (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Un médecin de SOS Médecins a été victime d'une agression à Mulhouse, samedi 27 août, a appris France Bleu Alsace, lors d'une visite à domicile chez une patiente souffrant de douleurs à la cheville. Arrivé deux heures après l'appel, il tombe sur le compagnon de la femme blessée qui lui reproche d'avoir mis trop de temps à arriver.

"Cassez-vous ou je vous fais la peau", lui lance l'homme qui sort alors un fusil à pompe factice, chargé avec des billes. Il tire sur le médecin à deux reprises, le blessant à l'arrière de la cuisse. Celui-ci appelle la police. Le locataire de l'appartement a finalement été interpellé et placé en garde à vue pour "violences avec arme" sur un médecin. Le praticien très choqué, a été pris en charge.

"Ça devient une escalade qui n'est pas tolérable !"

Frédéric Tryniszewski, président de SOS Médecins Mulhouse
à franceinfo

Dans la foulée, SOS Médecins annonce exercer son droit de retrait, et suspend ses consultations à domicile jusqu'à lundi matin, 8 heures. Les consultations sur place sont toujours autorisées, mais uniquement sur rendez-vous.

Le président de SOS Médecins Mulhouse, Frédéric Tryniszewski, a exprimé sa colère dimanche 28 août sur franceinfo. "L'évènement est trop grave pour ne pas réagir", d'autant plus qu'"il y a peu d'endroits où il y a encore la subsistance d'interventions de médecins à domicile", souligne-t-il. "Les agressions verbales, on en subit régulièrement. Mais de là à en arriver à des menaces de mort avec une arme !", s'indigne Frédéric Tryniszewski. "Oui, il s'agissait a posteriori d'une arme factice. Néanmoins, la personne a braqué une arme type fusil à pompe face au médecin qui a été victime de deux tirs dans la cuisse. Alors ce n'était que des billes de plastique, bien heureusement pour lui. Mais néanmoins, il y a quand même eu deux tirs et le médecin ignorait totalement de quelle arme il s'agissait."

Le ministre de la Santé François Braun a condamné l'agression et exprimé son soutien dans un tweet dimanche matin : "Je condamne fermement l'agression inadmissible d'un médecin de SOS Médecins hier à Mulhouse. Je lui adresse tout mon soutien, ainsi qu'à ses proches et à toutes les équipes", écrit-il sur le réseau social.