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Antibes : le personnel d'un collège se met en grève après la réintégration du principal poursuivi pour harcèlement moral et violences

60% du personnel a cessé le travail mardi pour réclamer le départ du chef d'établissement.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Azur
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Plus de la moitié du personnel du collège Sidney Bechet d'Antibes s'est mis en grève mardi 26 février 2019. (GOOGLE MAPS)

À Antibes (Alpes-Maritimes), 60% du personnel du collège Sidney-Bechet s'est mis en grève mardi 26 février après le retour du principal Jean-Jacques Barbaroux, poursuivi puis suspendu en août dernier pour harcèlement moral, propos à caractère sexuel et violences, a appris France Bleu Azur.

Après avoir écopé d'un blâme, le principal a été réintégré dans ses fonctions lundi, jour de rentrée après les vacances d'hiver, sans que les enseignants en soient informés au préalable par le rectorat. Les enseignants ont été reçus mardi après-midi au rectorat de Nice pour faire entendre leurs inquiétudes. Ils réclament le départ du principal sous peine de reconduire la grève.

Deux plaintes déposées

Il y a quelques mois, le principal a été accusé de harcèlement moral, de propos sexistes et de violences à l'encontre d'élèves par le personnel et des parents d'élèves. Deux plaintes judiciaires ont été déposées, entraînant l'ouverture d'une enquête actuellement en cours. Une enquête administrative a également été ouverte.

Martine, professeure de français, confie au micro de France Bleu Azur ses inquiétudes : "Nous avons peur de représailles au travers d'emplois du temps pourris, de classes chargées. Nous avons peur aussi qu'il recommence, d'avoir des rendez-vous avec lui seul. Ces derniers mois, nous nous baladions dans le collège accompagnés, des fois qu'on le croise dans le couloir et qu'il nous sorte de manière très anecdotique des propos sexistes. J'ai d'autant plus la boule au ventre que ce monsieur vit au collège, l'entrée de sa résidence coïncide avec l'entrée du parking des personnels. Il sait qui a demandé cette enquête administrative. Lorsque nous arrivions avec notre voiture, il se mettait en plein milieu et il fallait faire un détour. C'est une forme de pression qui est intolérable."

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