Attaque au couteau à Arras : "Certains étaient très très paniqués et d’autres très calmes", les élèves témoignent après leur sortie de la cité scolaire
Les élèves ont commencé à sortir de la cité scolaire Gambetta d'Arras (Pas-de-Calais) depuis 13 heures, vendredi 13 octobre, après l’attaque mortelle au couteau, a constaté un journaliste de France Bleu Nord.
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Beaucoup n’ont pas assisté à la scène de l’agression mortelle mais ils ont entendu les cris et les policiers qui sont rapidement intervenus, rapporte France Bleu Nord. Une sonnerie a retenti dans l’établissement pour alerter du danger. Les élèves sont restés confinés dans les classes.
Les élèves ont raconté l’extrême et très vive inquiétude qu’ils ont vécue pendant plus d’une heure où ils étaient confinés dans leur salle de classe. Certains étaient "très très paniqués, en pleurs et d’autres très très calmes. ça surprend tout le monde", raconte un lycéen confiné avec plusieurs dizaines d'élèves dans la salle de conférence de la cité scolaire.
Une cellule de crise a été mise en place
Le lycéen se trouvait avec plusieurs professeurs et une soixantaine de personnes pour faire un vote, quand la sonnerie d'alerte a retenti. "On nous a dit de se confiner, la plupart des profs sont partis je suppose pour une cellule de crise et il est resté un professeur avec nous. Et c’est tout".
Aucune information officielle ne leur est parvenue : "Le professeur n’a jamais regardé son téléphone pour ne pas propager de rumeurs. Il n’a eu aucune information autre que 'vous attendez de sortir, vous restez confinés'".
Autour de 13 heures, les élèves ont commencé à sortir de l'établissement, les parents ont afflué et recueilli leurs enfants en pleurs, rapporte France Bleu Nord. Mais tous ne sont pas encore sortis. Pour le moment, le secteur est toujours bouclé, fermé à la circulation. Le préfet du Pas-de-Calais annonce qu'un centre opérationnel départemental a été activé, selon France Bleu Nord.
La ville d’Arras a mis en place une cellule de crise pour suivre l’événement et une cellule psychologique a été mise en place pour accueillir le personnel éducatif, les élèves et leurs parents.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a aussi "demandé ce matin de relever très fortement le niveau de vigilance sur l'ensemble des établissements scolaires", a précisé son entourage à franceinfo. Cette attaque intervient presque trois ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, enseignant d'histoire-géographie de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège des Yvelines, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.
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