Justice : des "dysfonctionnements graves" dans le cas du tueur de la gare de Marseille
Gérard Collomb a annoncé le remerciement du préfet du Rhône suite à la libération d'Ahmed Hannachi, arrêté pour vol et relâché malgré une situation irrégulière. Deux jours plus tard, l'homme a tué deux jeunes filles à la gare de Marseille (Bouches-du-Rhône).
Y a-t-il eu défaillance dans le dossier judiciaire d'Ahmed Hannachi, l'homme qui a assassiné deux jeunes filles à la gare de Marseille (Bouches-du-Rhône) le 1er octobre dernier ? C'est ce que déclare l'enquête de l'inspection générale de l'administration. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, se montre très précis sur les responsabilités : "Au sein de la préfecture du Rhône, la mission n'a pas identifié de faute individuelle, mais a souligné un ensemble de dysfonctionnements graves du dispositif de l'éloignement". C'est la raison pour laquelle le ministre annonce que le préfet du Rhône est remercié.
L'individu malencontreusement libéré
Deux jours avant son passage à l'acte à Marseille, Ahmed Hannachi est arrêté à Lyon (Rhône) pour vol. En situation irrégulière, il aurait dû être placé en centre de détention puis expulsé. L'agent de la préfecture chargé de son dossier n'a pas vérifié si des places s'étaient libérées en centre de rétention et n'a pas osé demander conseil à son supérieur de permanence. Selon ses termes, il est un "agent de base" qui ne se permet pas de rappeler ou de déranger un sous-préfet. Selon le rapport, cette organisation défaillante a conduit à la remise en liberté de l'individu pourtant connu pour plusieurs délits sous sept identités différentes.
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