Attaque de Villeurbanne : quel est le profil du tueur ?
Lors d'une conférence de presse, le procureur de Lyon a donné dimanche de premiers éléments sur la personnalité de l'assaillant.
On en sait un peu plus sur l'assaillant de Villeurbanne (Rhône). Lors d'une conférence de presse, dimanche 1er septembre, le procureur de Lyon, Nicolas Jacquet, a donné les premiers éléments rassemblés par les enquêteurs. Son identité demeure confuse. "Il s'agirait d'un homme de nationalité afghane, connu sous deux identités différentes, avec trois dates de naissance déclarées. Il serait âgé de 33, 31 ou 27 ans", a-t-il indiqué.
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L'homme "serait venu une première fois en France en 2009, alors qu'il était mineur". On retrouve ensuite sa trace en Italie en 2014, en Allemagne en 2015 et en Norvège 2016. "Il est entré à nouveau en France en juin 2016, il est titulaire d'une carte de séjour temporaire valable jusqu'au 31 janvier 2020", a poursuivi le procureur.
Pas de signes de radicalisation
Le suspect résidait dans un centre d'hébergement pour réfugiés de Vaulx-en-Velin, perquisitionné hier peu après les faits. "Il n'était pas découvert d'éléments laissant apparaître une quelconque radicalisation" de l'assaillant, a indiqué Nicolas Jacquet. Il n'a pas d'antécédents judiciaires et n'est pas connu des services spécialisés au titre de la radicalisation. Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi.
En garde à vue, il a "partiellement reconnu les faits". "Il indiquait être musulman et avoir entendu dans l'après-midi des voix instulter dieu et lui donnant l'ordre de tuer, a poursuivi le procureur. "Il pensait également avoir reconnu dans sa première victime un individu avec lequel il était en contentieux depuis son passage en Angleterre il y a quelques années, disant avoir agi par vengeance, ses propos demeuraient incohérents et confus", a-t-il ajouté.
Une première expertise psychiatrique a été menée en garde à vue. "L'expert évoque un état psychotique envahissant, avec délire paranoïde à thématiques multiples dont celles du mysticisme et de la religion", a indiqué Nicolas Jacquet. Le suspect a également reconnu "une forte consommation de stupéfiants", de la résine de cannabis. Une consommation confirmée par l'analyse toxicologique.
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