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Attaque terroriste dans un lycée d'Arras : les habitants sous le choc

Après l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras et la mort d'un professeur, la ville du Pas-de-Calais est sonnée et les habitants racontent leur désarroi.
Article rédigé par franceinfo - Morgane Heuclin-Reffait
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des policiers devant le lycée Gambetta, à Arras, le 13 octobre 2023. (XIN HUA / XINHUA)

Au lendemain de la mort d'un professeur dans l'attaque au couteau du lycée Gambetta à Arras, la ville de 40 000 habitants se réveille meurtrie. Le drame s'est produit dans une vaste cité scolaire de 2 000 élèves, en plein dans un centre-ville peu habitué à entendre des sirènes des heures durant. Les habitants sont sonnés.

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Dans la rue déserte, Arnaud paraît plein d'énergie mais il se sent "vidé, bizarre. C'est le week-end, il fait encore doux, on avait l'intention de sortir. Tout le monde est sous le choc, tout le monde est retourné". Son fils est élève au lycée Gambetta, il y a été confiné pendant plusieurs heures. Ce natif de la ville a encore du mal à croire qu'un acte terroriste ait pu se produire ici. Pour lui, ça n'a pas de sens. "Je suis né ici, j'ai grandi ici, j'ai eu mes enfants ici. Ce n'est pas le genre d'événements qu'on gère ici. C'est une ville plus tranquille, facile."

"On ne s'attend pas à ce que ça arrive chez nous"

Thomas travaille à quelques rues du lycée. Il est également choqué et ne comprend pas ce qui s'est passé. "On est à Arras, c'est une petite ville. On ne s'attend pas à ce que quelque chose comme ça se passe chez nous. On sait qu'il se passe des choses dans le monde mais souvent, on se dit que c'est loin et que ça ne nous concerne pas. Mais là, ça se passe dans notre ville et en plus, dans un établissement scolaire."

"C'est le tout qui fait que c'est un gros choc, une grosse claque et un retour à la réalité."

Thomas, habitant d'Arras

à franceinfo

Les gyrophares, la forte présence policière de vendredi ne rassurent pas totalement Léa, une commerçante de la ville. Elle appréhendait un tel événement mais ne s'attendait pas à ce qu'il arrive à 200 mètres d'elle. Elle n'a laissé entrer les clients qu'au compte-gouttes. "Je suis un peu inquiète après ce qui s'est passé. J'espère que a sécurité va être renforcée ici, à Arras."

Corinne, elle, se dit sidérée. Cette professeur d'anglais pense à ses collègues du lycée Gambetta, et ne reconnaît pas tout à fait sa ville. "C'est très calme. Il y a beaucoup de cafés, de restaurants et de brasseries qui sont fermés". La commune a également prévu un "temps de deuil" et suspendu tous les événements prévus pour "respecter la mémoire des victimes".

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