Attentat dans un lycée d'Arras : "aucune provocation" ne sera tolérée lors de l'hommage dans les établissements scolaires, prévient Gabriel Attal
Ce qu'il faut savoir
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Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a assuré, dimanche 15 octobre, qu'il ne "tolérera[it] aucune contestation, aucune provocation" au cours de l'hommage prévu lundi dans les écoles en mémoire de Dominique Bernard, l'enseignant tué vendredi dans une attaque terroriste à Arras. "Il y aura un signalement nominatif de toutes les contestations et toutes provocations", a-t-il poursuivi, promettant "des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites".
Les gardes à vue se poursuivent. Neuf personnes étaient toujours en garde à vue, dimanche, a appris France Télévisions de source policière. Parmi elles, figurent le principal suspect, Mohamed M., ses deux frères, sa mère, sa sœur, son oncle et un détenu avec qui le suspect de l'attaque avait échangé quelques jours plus tôt. Mohamed M. "refuse d'apporter le moindre élément" et se montre "provocateur" avec les enquêteurs, selon cette source. Deux Biélorusses qui avaient embauché le principal suspect en tant que traducteur dans le cadre d'une négociation de contrat ont été relâchés dimanche.
Arras a rendu hommage à Dominique Bernard. Deux jours après la mort de ce professeur de français, un hommage a rassemblé quelque 5 000 personnes, dimanche matin, devant l'hôtel de ville d'Arras, sur la Place des Héros. Les sirènes de la ville ont retenti pendant plusieurs minutes. "Nous sommes toutes et tous rassemblés, unis, debout, pour Dominique Bernard, pour sa famille, pour ses enfants", a déclaré le maire Frédéric Leturque. "Il n'y a pas de mots pour qualifier cet acte barbare, il n'y a pas de mots pour apaiser les douleurs", a-t-il ajouté.
Gérald Darmanin nie toute "faille des services de renseignement". Le principal suspect de l'attentat, Mohammed M., fiché S, était suivi depuis cet été par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Celle-ci l'avait interpellé la veille des faits "pour vérifier s'il n'avait pas d'arme" et contrôler son téléphone, selon le ministre de l'Intérieur, qui a exclu samedi une "faille des services de renseignement". "On ne peut pas suivre tous ceux qui sont suspectés", a de son côté réagi dimanche Eric Dupond-Moretti. "Le fiché S est un outil de travail pour le renseignement. Le fiché S n'est pas condamné", a rappelé le ministre de la Justice sur le plateau de l'émission "Questions politiques".