"Charlie Hebdo" : le deuil national, une décision extrêmement rare
François Hollande l'a annoncé pour jeudi. Ce n'est que la cinquième fois qu'un deuil national est décrétée sous la Ve République.
Après l'attaque mortelle qui a visé le siège de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, François Hollande a annoncé une journée de deuil national pour jeudi, précisant que les drapeaux seront en berne pour trois jours. Il s'agit d'une décision rarissime en France. Ce n'est que la cinquième fois qu'un deuil national est décrété sous la Ve République.
>>> Suivez la situation en direct
Le dernier remonte au 14 septembre 2001, trois jours après les attentats aux Etats-Unis. Le précédent date du 11 janvier 1996, le jour des obsèques de François Mitterrand. Celui d'avant remonte au 6 avril 1974, quatre jours après la mort de Georges Pompidou. Le premier deuil national de la Ve République date du 12 novembre 1970, trois jours après la mort la mort de Charles de Gaulle.
Un dispositif flou
Le deuil national est une décision prise par décret et signé par le chef de l'Etat. Généralement, les drapeaux sont mis en berne et hissés à mi-mât sur les édifices publics et les administrations peuvent être fermées. Un deuil national peut être accompagné d'obsèques nationales, notamment lorsqu'il s'agit du décès de personnes héroïques ou de personnalités ayant exercé un rôle moral, politique ou social important dans le pays.
"Normalement, les administrations seront donc fermées [jeudi]", écrit Le Journal du Dimanche, insistant sur le flou du dispositif. De son côté, Le Monde rappelle qu'"il n'existe pas de codification claire de ce qui est entrepris ou mis en place pour marquer le deuil de la nation".
Pour jeudi, François Hollande a demandé "à l’ensemble des personnels ainsi qu’à l’ensemble des élèves et étudiants de respecter, jeudi 8 janvier à midi, une minute de silence en hommage aux victimes", annonce le ministère de l'Education nationale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.