"Charlie Hebdo" : journée de deuil national jeudi
Il s'agit d'une décision extrêmement rare en France. Ce n'est que le cinquième deuil national sous la Ve République.
Ce qu'il faut savoir
Au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a fait au moins 12 morts, le jeudi 8 janvier a été décrétée journée de deuil national par François Hollande. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une opération de police d'envergure pour arrêter les trois suspectés d'être les auteurs s'est déroulée à Reims (Marne). Il s'agit d'une perquisition.
• Journée de deuil national jeudi. François a annoncé mercredi soir l'avoir décrété. Les drapeaux resteront en berne pendant trois jours. Il s'agit d'une décision extrêmement rare en France. Ce n'est que le cinquième deuil national sous la Ve République.
• Le bilan, encore provisoire, est de 12 morts en milieu de soirée. Il s'agit de onze homme et une femme, a précisé François Hollande. Parmi les victimes figurent les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et Honoré. L'économiste Bernard Maris, actionnaire de Charlie Hebdo et chroniqueur sur France Inter, est mort dans l'attaque. Deux policiers et un agent de maintenance ont également été abattus.
• "Trois criminels" sont à l'origine de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée. Tout est mis en œuvre pour les "neutraliser le plus rapidement possible". De son côté, le procureur de la République de Paris, François Molins, a évoqué "au moins deux assaillants", lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi. Mais il a indiqué qu'un témoin avait fait état de trois personnes mises en cause.
Au moins 100 000 personnes rassemblées en hommage aux victimes. Dans la capitale, près de "35 000" personnes sont rassemblées en début de soirée place de la République, à l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques. A Rennes (Ille-et-Vilaine), une journaliste évoque quelque 9 000 personnes rassemblées. A Bordeaux (Gironde), le quotidien régional Sud-Ouest fait état de 5 000 personnes. A Angers (Maine-et-Loire), France Bleu Maine parle d'environ 2 000 manifestants. A Lyon (Rhône), la police a compté quelque 10 000 personnes réunies sur la place des Terreaux, autant qu'à Toulouse (Haute-Garonne).