Les recherches se poursuivent en Picardie malgré la tombée de la nuit
La traque se poursuit pour retrouver Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, soupçonnés d'avoir attaqué le siège de l'hebdomadaire.
Ce qu'il faut savoir
L'enquête avance, jeudi 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo. Neuf personnes sont en garde à vue, annonce le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi. Jusqu'à maintenant, sept personnes de l'entourage des deux principaux suspects Chérif et Said Kouachi, étaient entendues par les policiers. La traque se poursuit également. D'abord restreint à l'Ile-de-France, le niveau "alerte attentat" du plan Vigipirate a été étendu à la Picardie, où ont été repérés les deux hommes.
• Neuf personnes ont été placées en garde à vue. Et 90 témoins ont été entendus, a précisé le ministre de l'Intérieur. La veille, un homme s'est rendu à la police de Charleville-Mézières (Ardennes) "après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux". L'AFP a annoncé qu'il s'agissait du plus jeune des trois hommes recherchés. Mais des doutes subsistent sur l'implication de ce lycéen de 18 ans, Mourad Hamyd.
• Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, ont été repérés jeudi matin dans l'Aisne, par le gérant d'une station-essence à proximité de Villers-Cotterêts, alors qu'ils étaient à bord d'une Clio grise et porteurs d'armes de guerre. Les enquêteurs ont annoncé avoir retrouvé une dizaine de cocktails Molotov et deux drapeaux jihadistes dans la voiture abandonnée à Paris mercredi par les auteurs de l'attaque.
• François Hollande a décrété une journée de deuil national ce jeudi, une décision très rare. Une minute de silence a été observée à midi dans les écoles et les services publics. Au même moment, dans d'autres pays, des milliers de personnes ont également observé un moment de recueillement.
• Une "marche républicaine" est programmée à Paris, dimanche, rassemblant tous les partis du Front de gauche à l'UMP. Mais le Front national est pour l'heure écarté du défilé, "une manœuvre politicienne minable", dénonce sa présidente, Marine Le Pen.