Jusqu'à 16 ans de prison prononcés au procès de la cellule jihadiste belge de Verviers
Cette cellule jihadiste belge a été décrite par l'accusation comme le "brouillon" des commandos qui ont frappé la France le 13 novembre dernier.
Pour l'accusation, la cellule jihadiste belge de Verviers a été le "brouillon" des commandos qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. Des peines de 8 à 16 ans de prison ont été prononcées, mardi 5 juillet, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, contre les quatre hommes considérés comme les dirigeants de cette cellule jihadiste démantelée à Verviers, en Belgique, en janvier 2015.
Trois d'entre eux, Marouane El Bali, Souhaib El Abdi et Mohamed Arshad, écopent de 16 ans de prison. Le quatrième, Omar Damache, est condamné à 8 ans. Marouane El Bali et Mohamed Arshad étaient accusés d'avoir été les logisticiens de cette cellule. Souhaib El Abdi avait, lui, reconnu être le "faussaire" de la bande. Quant à Omar Damache, il était accusé d'avoir été le "relais" de la bande à Athènes.
L'ombre d'Abdelhamid Abaaoud a plané
Le 15 janvier 2015, un spectaculaire assaut des forces spéciales belges contre une maison du centre de Verviers, dans l'est de la Belgique, s'était soldé par la mort de deux jihadistes rentrés de Syrie : Sofiane Amghar et Khalid Ben Larbi. Un troisième homme présent dans la planque de Verviers, Marouane El Bali, avait été interpellé. Il avait été renvoyé en correctionnelle, comme quinze autres membres présumés du groupe. Neuf d'entre eux ont toutefois été jugés par contumace car en fuite ou présumés partis rejoindre les rangs de l’organisation Etat islamique.
L'ombre d'Abdelhamid Abaaoud a plané sur ces deux semaines et demie de procès. Ce Belgo-Marocain de 27 ans, futur organisateur des attentats du 13 novembre, a été tué cinq jours plus tard dans un assaut policier à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Pour le procureur, il ne faisait aucun doute que la cellule de Verviers avait pour projet de commettre une "action terroriste violente", même si son objectif reste flou. "C'est l'Etat islamique qui s'exporte en Belgique et en Europe", avait-il estimé dans son réquisitoire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.