Jean-Marie Le Pen "s'interroge" sur l'attentat contre "Charlie Hebdo"
Dans un entretien paru vendredi dans un journal russe, le président d'honneur du FN estime que "la fusillade chez 'Charlie Hebdo' porte la signature d'une opération de services secrets". Mais, contacté par francetv info, il conteste cette traduction.
Alors que les théories du complot fleurissent sur le web concernant les attentats terroristes qui ont frappé la France, Jean-Marie Le Pen y va de son analyse. Dans une interview donnée au quotidien russe Komsomolskaïa Pravda, vendredi 16 janvier le président d'honneur du Front national s'interroge sur la découverte de la carte d'identité d'un des frères Kouachi. Ce document, retrouvé dans la voiture abandonnée lors de leur fuite, avait aidé les policiers à identifier les deux hommes comme les auteurs de la fusillade.
"Ces passeports oubliés des frères Kouachi me font penser à l'avion en feu du 11 septembre 2001 et du passeport appartenant au terroriste retrouvé intact comme par magie." Et d'ajouter : "Je ne pense pas que les organisateurs de ces crimes soient les autorités françaises, mais ils ont permis à ces crimes de se produire. Ce ne sont que des suppositions."
"La fusillade chez Charlie Hebdo porte la signature d'une opération de services secrets, mais nous n'en avons pas la preuve", ajoute Jean-Marie Le Pen selon le journal russe.
"Je suis simplement étonné, je m"interroge"
Des propos que le président d'honneur du FN dément avoir tenus. Il a réagi dans un communiqué, vendredi en fin d'après-midi, après la publication de l'entretien : "Je ne valide pas les retraductions en français d'interviews déjà traduites du français en russe." Le bureau de France 2 à Moscou (Russie), qui s'est penché sur le document, traduit ses propos de la même façon. Contacté par francetv info, vendredi soir, Jean-Marie Le Pen maintient que "c'est une retraduction de la traduction".
"Une théorie du complot ? Quel complot ? Où est-ce que vous avez vu une théorie du complot ? Je suis simplement étonné que les tueurs aient laissé une carte d'identité dans la voiture, détaille-t-il. Je trouve étonnant qu'il n'y ait plus de protection policière devant Charlie Hebdo au moment des attentats. Je m'interroge, car je suis candide. J'ai le regard d'un homme libre sur ces attentats. Je veux la vérité c'est tout." Toutefois, ces propos reprennent les interrogations qui fleurissent ces derniers jours sur le web et qui remettent en cause la version officielle, concernant les attentats qui ont ensanglanté la capitale.
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