Présidentielle : "Il y aura des patrouilles dynamiques pour surveiller au plus près les bureaux de vote"
Invité sur franceinfo samedi, le lieutenant-colonel Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie nationale, confirme qu'il y "aura des patrouilles dynamiques pour surveiller au plus près les bureaux de vote".
"Rien ne doit entraver le bon déroulement de l'élection présidentielle", c'est ce qu'a déclaré le Premier ministre Bernard Cazeneuve après l'attentat qui a coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées dans la soirée du jeudi 20 avril. Plus de 50 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dimanche pour sécuriser les 67 000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire.
Aux policiers et gendarmes s'ajoutent les militaires de l'opération Sentinelle. "Demain ils seront quelque 7 000 sur le territoire pour venir nous appuyer dans la mission de sécurisation", a détaillé samedi 22 avril sur franceinfo le lieutenant-colonel Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie nationale.
franceinfo : Quelle est l'ampleur du dispositif mis en place pour le premier tour de l'élection présidentielle dimanche ?
Karine Lejeune : Pour la gendarmerie nationale, c'est plus de 26 000 gendarmes qui seront déployés sur sa zone de compétence, 95% du territoire national, dont 3 000 réservistes opérationnels qui viendront nous renforcer. La communication avec la police nationale se fait au niveau des territoires sous la responsabilité des préfets. Ensuite, dans chaque zone de compétence, les deux forces de sécurité intérieure assurent la coordination avec les autres acteurs que peuvent être les militaires de la mission Sentinelle. Demain, ils seront quelque 7 000 sur le territoire pour venir nous appuyer dans la mission de sécurisation, mais aussi la coopération avec les polices municipales et, lorsqu'elles sont mises en œuvre par les élus, les sociétés de sécurité privées.
Comment concrètement les bureaux de vote seront-ils surveillés ?
Il y a déjà un travail qui a été réalisé depuis un mois et demi. Nous avons établi un contact avec tous les présidents des bureaux de vote qui sont responsables de la sécurité à l'intérieur des bureaux et des bâtiments, pour qu'ils sachent exactement quel dispositif sera mis en place. Nous avons travaillé avec eux sur la sécurité et la sûreté du bâtiment, par exemple décider s'il faut mettre des plots devant, des portiques, des périmètres vidéo-surveillés. Nous avons travaillé sur les flux, sur le renseignement. Et s'il fallait monter en puissance, on a un dispositif de réaction rapide qui s'appuie sur le schéma national d'intervention avec nos unités d'intervention spécialisées comme le GIGN.
La menace terroriste reste extrêmement forte. Demain il y aura des patrouilles dynamiques pour surveiller au plus près les bureaux de vote afin de déceler au plus tôt une menace.
Karine Lejeuneà franceinfo
Dans les bureaux de vote, il y a souvent de longues files d'attente. Quelles mesures particulières avez-vous envisagées dans ce cas-là ?
Le conseil le plus pragmatique, c'est d'éviter que tout le monde ait la même idée d'aller voter juste après le déjeuner ou après le petit déjeuner. Quoiqu'il en soit, on a travaillé sur ces questions avec les présidents des bureaux de vote. On a réfléchi avec eux et on s'est dit que si les gens doivent attendre, il vaut mieux qu'ils attendent à l'intérieur des bâtiments. Au niveau national, nous avons quand même 67 000 bureaux de vote. Normalement, nous ne devrions pas avoir, sauf dans ces cas particuliers, des problématiques de ce genre et d'attentes très longues notamment sur la voie publique.
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