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Présidentielle : "La vigilance, déjà d'un niveau très élevé, a été maintenue à la hauteur de la menace terroriste"

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nuñez, assure au micro de franceinfo qu'"un dispositif de présence très soutenue de présence de police, de gendarmerie et de militaires du dispositif Sentinelle, mais également de police municipale" est mis en place.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des militaires français sur la promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), le 22 mars 2017. (YANN COATSALIOU / AFP)

Alors que la "menace terroriste" est "constante et continue", les Français votent pour le premier tour de l'élection présidentielle. Une élection sous le régime d'état d'urgence. Pour assurer la sécurisation du scrutin, 50 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dimanche 23 avril.

Laurent Nuñez, préfet de police des Bouches-du-Rhône, s'est exprimé, dimanche sur franceinfo, pour assurer qu'il y a "un dispositif de présence très soutenue de présence de police, de gendarmerie et de militaires du dispositif Sentinelle, mais également de police municipale".

franceinfo : Comment allez-vous assurer la sécurité des bureaux de vote ?

Laurent Nuñez : Comme l'a souhaité le ministre de l'Intérieur, nous avons mis en place un dispositif très soutenu de présence de police, de gendarmerie et de militaires du dispositif Sentinelle, mais également de police municipale. Ce sera le cas comme ici à Marseille. Nous allons assurer la surveillance des 1 350 bureaux de vote que compte notre département des Bouches-du-Rhône. Une surveillance dynamique qui sera plus appuyée à certains moments de la journée, notamment à l'ouverture, au dépouillement. Une présence soutenue et un dispositif inédit qui a été mis en place de relation directe entre chaque bureau de vote et les forces de l'ordre avec un numéro dédié qui a été mis en place. Et nous avons envoyé des consignes sur la façon de gérer les files d'attente et les accès aux bureaux de vote, à ce qu'ils soient le plus sécurisé possible.

Qu'entendez-vous par surveillance dynamique ?

Ce sont des patrouilles des forces de l'ordre qui passent très régulièrement devant les bureaux de vote et qui prennent contact avec les présidents de bureaux. Ce ne sont pas des surveillances statiques mais dynamiques et extrêmement soutenues. Et en fonction des événements, des incidents, les forces de l'ordre sont présentes. Il y a le dispositif sur la voie publique.

Il y a aussi nos services de renseignements qui travaillent depuis plusieurs mois et qui travaillent aujourd'hui pour détecter toute menace.

Laurent Nuñez

à franceinfo

Nous avons prévu aussi des réserves d'intervention, en cas de menace avérée, nous avons des effectifs spécialisés qui sont prêts à intervenir, tout comme des réserves de maintien de l'ordre public au cas où il y aurait des difficultés liées au scrutin notamment l'annonce des résultats.

Dans votre ville, Marseille, deux hommes ont été arrêtés mardi, ils sont soupçonnés d'avoir voulu perpétrer un ou plusieurs attentats. Leur garde à vue a été prolongée hier. Elle pourra durer 6 jours au total. Y a-t-il une vigilance particulière dans votre région ?

La vigilance, déjà d'un niveau très élevé, elle a été maintenue à la hauteur de la menace terroriste qui est constante et continue. L'interpellation à laquelle vous faites attention aujourd'hui et le terrible attentat sur les Champs-Élysées nous rappelle que cette menace est bien présente. Donc nous sommes à un niveau très élevé de mobilisation. Les préconisations ont été envoyées aux présidents des bureaux de vote pour éviter qu'il y ait des files d'attente, ou de faire en sorte qu'elles soient à l'intérieur des bureaux de vote. Et chaque commune va adapter ces mesures en fonction du contexte. Les heures d'affluence au niveau des bureaux nous ont été signalées en amont, et elles seront l'objet de patrouilles de policiers. Les forces de l'ordre ne peuvent pas entrer à l'intérieur des bureaux de mode. Cela ne peut être fait que sur réquisition du président du bureau de vote et chaque président dispose d'une réquisition pour solliciter les forces de l'ordre.

Laurent Nuñez : "Nous avons envoyé des consignes sur la façon de gérer les files d'attente et les accès aux bureaux de vote."

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