Evasion de Mohamed Amra : un rapport d'inspection déplore un manque de communication entre les différentes autorités
L'évasion sanglante de Mohamed Amra lors d'un transfert pénitentiaire aurait-elle pu être évitée ? Un "déficit" de communication entre les différentes autorités judiciaires, pénitentiaires et les enquêteurs est pointé du doigt, jeudi 1er août, dans un rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ). Deux agents de l'administration pénitentiaire avaient été tués et trois autres blessés, dont deux grièvement, lors de l'attaque de leur fourgon, le 14 mai, au péage d'Incarville (Eure).
Les auteurs du rapport décrivent "un fort cloisonnement" dans le partage d'informations entre les services. Malgré "un renforcement progressif" des conditions de détention de Mohamed Amra, l'IGJ estime que "la coordination concrète des différents acteurs (...) a pâti d'un déficit de centralisation et d'analyse susceptible de révéler son réel profil, à tel point qu'il a été considéré par chaque autorité judiciaire comme un détenu ordinaire", et non comme un détenu particulièrement signalé.
Le rapport, qui "formule 17 recommandations", vise à "répondre au besoin impérieux d’améliorer le partage d'information entre les services enquêteurs, l'autorité judiciaire, l'administration pénitentiaire et les services de renseignement", a déclaré, jeudi, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Mohamed Amra, lui, est toujours activement recherché.
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