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Avalanche mortelle au Mont-Maudit : le drame aurait-il pu être évité?

Neuf alpinistes suisses, allemands, britanniques et espagnols ont péri ce jeudi dans une avalanche dans le massif du Mont-Blanc, dans le plus grave accident de ces dix dernières années dans les Alpes françaises. Il n'y a pas eu de bulletin d'alerte: ils ne sont émis que d'octobre à juin.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"On m'a raconté que
le premier avait vu une plaque qui était prête à partir. Ils ont porté le
piolet pour assurer le premier. Et quand ils ont planté le piolet, la plaque
est partie
"  a raconté Daniel Rosseto, un guide de haute montagne qui a été pris dans
l'avalanche avec deux clients.

Ce jeudi, le vent était
fort dans ce secteur précise Météo France, avec des pointes de 60 à 70
km/heure dans le secteur de l'Aiguille du Midi, après des pointes allant
jusqu'à 100 km/h mercredi.  Mercredi, "on avait du mal à tenir debout. Ce jeudi
"on devait être pas mal secoué."
Des conditions qui auraient pu
renforcer l'instabilité de la neige* et peut-être justifier un bulletin d'alerte.

*

Car au-delà des circonstances précises, les
professionnels de la montagne savent qu'il y a des avalanches aussi l'été - même si elles sont plus rares  - et qu'elles
sont difficilement prévisibles, en l'absence notamment en cette période du
réseau d'alerte des stations de ski. C'est sur la
base des informations diffusées par ce réseau de d'octobre à juin et d'octobre à juin seulement que Météo France
diffuse ses bulletins d'alerte.

Autre caractéristique de la montagne en été, l'alpinisme de masse. Ils sont 20.000 chaque année à profiter des grandes vacances pour se lancer  à l'assaut du Mont-Blanc : un facteur de danger en plus pour les candidats au toit de l'Europe.

Une enquête sur les
causes de l'accident a été confiée au peloton de gendarmerie de haute montagne
de Chamonix. Elle pourrait durer plusieurs semaines.

 

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