Baltimore : Barack Obama condamne les violences, s'inquiète des dérives policières
Barack Obama a estimé ce mardi qu'il n'y avait "aucune excuse" pour les violences qui secouent la ville de Baltimore depuis la mort de Freddie Gray, un jeune Noir, décédé dans un commissariat de police le 19 avril dernier. Le président des Etats-Unis a aussi reconnu que son pays était confronté à "une crise latente " avec la police, notamment dans sa relation avec les Noirs. Il a exhorté la police et la communauté noire américaines à "l'introspection ". "Nous avons vu trop d'exemples d'interactions entre la police et (...) des gens, surtout des Afro-américains, souvent pauvres, qui soulèvent des questions troublantes ", a déclaré Barack Obama.
Depuis la mort de Freddie Gray, et surtout depuis ses funérailles lundi, de violentes émeutes ont éclaté à Baltimore. L'état d'urgence a été décrété par le gouvernement de l'Etat du Maryland, où se situe Baltimore. Un couvre-feu entre 22h et 5h du matin a été imposé pendant une semaine pour ramener le calme et des milliers de policiers de la région ont été appelés en renfort. Ils patrouillent depuis dans les rues de la ville et le calme semble être revenu ce mardi. "Je n'excuse pas ces violences, mais je comprend pourquoi ces émeutes ont lieu ", raconte Cornélia, une enseignante de Baltimore, dans le reportage de notre correspondant :
Nouveaux affrontements
Les affrontements de ces dernières heures ont fait une quinzaine de blessés parmi les policiers. Plusieurs supermarchés ont été pillés et incendiés, les pompiers ont aussi été pris à partie par des gangs, qui se seraient liés contre les forces de l'ordre. Le couvre-feu n'a pas totalement été respecté la nuit dernière et la police a tiré des fumigènes et du spray ayu poivre pour disperser les manifestants. "Les policiers ont désormais utilisé des bombes au poivre face à une foule agressive ", peut-on lire sur le compte Twitter de la police de Baltimore.
Officers are now deploying pepper balls at the aggressive crowd at North Ave / Pennsylvania Ave.
— Baltimore Police (@BaltimorePolice) April 29, 2015
Comme partout, la présence massive et malsaine des médias exacerbe une violence très minoritaire à #Baltimore - pic.twitter.com/VIjBEZXKGe
— Jérôme Godefroy (@jeromegodefroy) April 29, 2015
Baltimore: la pharmacie incendiée, le symbole d'une vie de quartier partie en fumée. pic.twitter.com/djjrVK4zuz
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) April 28, 2015
Baltimore, devant la pharmacie incendiée: comment va-t-on se soigner demande Caroll. 15 ans employée chez CVS pic.twitter.com/doQBgcTsLd
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) April 28, 2015
Baltimore lendemain d'émeutes: la garde nationale dans un hôtel du centre-ville pic.twitter.com/0ymR5yXUlF
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) April 28, 2015
Depuis le début des émeutes, 27 personnes ont été arrêtées. Plusieurs enqûetes ont été ouverte et une enquête fédérale lancée par le ministère de la justice américain. Six policiers ont aussi été suspendus de leur fonction.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.