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Ce que l'on sait de la prise d'otages dans une banque du Havre

Une prise d'otages s'est déroulée au Havre dans la soirée du 6 août. Aucune des sept personnes retenues n'a été blessée, et un homme a été interpellé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les équipes du Raid sont arrivées sur place à 18h45 et ont commencé les discussions avec le preneur d'otages. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

La prise d'otages a duré près de six heures, jeudi 6 août, dans le centre-ville du Havre (Seine-Maritime). Jusqu'à sept personnes ont été retenues dans une agence bancaire BRED-Banque populaire par un homme armé. Aucune n'a été blessée. Le dernier otage a été libéré vers 22h50, après de longues heures de négociations menées par les policiers du Raid.

Sept personnes retenues dans une banque du centre-ville

Vers 17 heures, un homme armé fait irruption dans les locaux de la Banque populaire, situés boulevard de Strasbourg, en face de la sous-préfecture, rapporte France Bleu Normandie. Une première personne, un homme de 53 ans, parvient à s'échapper. Le Raid est rapidement dépêché sur place et lance les négociations. Elles permettent de faire libérer, une à une, les six autres personnes retenues. Tous les otages étaient des employés de la banque, a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans une déclaration vidéo en fin de soirée.

Le preneur d'otages s'est rendu en fin de soirée

Aucun coup de feu n'a été tiré, personne n'a été blessé, et le preneur d'otage s'est rendu de lui-même aux forces de l'ordre après avoir libéré vers 22h50 le dernier otage. Le succès de l'opération du Raid a été salué par plusieurs ministres, qui, à l'image de Gérald Darmanin, ont souligné le professionnalisme des équipes dépêchées sur les lieux. Le maire du Havre, Edouard Philippe, s'est lui aussi réjoui du dénouement pacifique de cette prise d'otages : "Félicitations et remerciements appuyés aux services de l'Etat, à la police nationale et aux policiers du Raid qui, encore une fois, ont fait un remarquable travail au service de nos concitoyens. Tellement fier et reconnaissant", a-t-il tweeté. Le Premier ministre, Jean Castex, a posté un message de la même teneur sur Twitter.

Une enquête a été ouverte "en crime flagrant pour tentative de vol à main armée et séquestration", a annoncé le procureur de la République du Havre, François Gosselin.

Un homme aux antécédents judiciaires et psychiatriques

Le preneur d'otages est un homme de 34 ans, connu "pour des faits de délinquance de droit commun que je qualifierais de graves, assortis de différentes condamnations", a précisé Gérald Darmanin dans une déclaration filmée. "Il était également connu pour des antécédents psychiatriques et était enfin connu au titre de la radicalisation par la préfecture de Seine-Maritime et le renseignement territorial qui le suivaient", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

"C'était quelqu'un qui était connu, et notamment pour un passé psychiatrique assez lourd", a confirmé le procureur de la République du Havre. "On verra quels étaient vraiment ses ressorts et ses motivations. Mais, à quelques minutes de son interpellation, je ne suis pas en mesure de vous fournir des éléments circonstanciés", a ajouté le magistrat. Selon les informations de franceinfo et de France Bleu Normandie, ce Havrais a fait état, lors de la prise d'otages, de revendications en lien avec les enfants en Palestine.

En 2013, le même homme, porteur d'une arme de poing et d'une grenade lacrymogène, avait retenu pendant plus de deux heures quatre personnes dans une agence bancaire CIC de Paris, avant de se rendre à la police. Il réclamait alors un logement social pour lui et son fils. Il était déjà "connu des services de police et des services de l'hygiène mentale", avait commenté à l'époque un responsable policier. Le suspect était ainsi fiché au TAJ ("traitement d'antécédents judiciaires") pour enlèvement, séquestration et port d'arme. Il n'était pas fiché S mais était suivi par le renseignement territorial pour des soupçons de radicalisation et figurait, à ce titre, sur un autre fichier, dit des radicalisés (FSPRT), a appris franceinfo d'une source policière.

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