Cold cases en Isère : les familles demandent le dessaisissement des juges d'instruction, plus de dix ans après la disparition de deux hommes
Selon les familles de Nicolas Suppo, disparu en 2010, et de Malik Boutvillain, disparu depuis 2012, en Isère, l'enquête confiée au pôle cold case de Nanterre, n'avance pas.
Les familles de Nicolas Suppo, disparu en 2010, et de Malik Boutvillain, recherché depuis 2012, réclament de nouveaux juges d'instruction pour relancer ces deux enquêtes, indique samedi 18 février France Bleu Isère. L'avocat des deux familles a saisi la Chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Grenoble pour demander le dessaisissement des deux magistrats. Dans les deux cas, la justice a rendu un non-lieu.
Les deux affaires ont été examinées récemment par la cellule Ariane, mise en place en 2018, pour savoir si Nordhal Lelandais avait pu croiser la route des deux hommes disparus à Echirolles (Isère). Mais malgré cela, les familles ne voient pas d'avancée. "La justice est sourde à nos demandes", réagit la mère de Malik Boutvillain au micro de France Bleu Isère.
"Incompétence des magistrats"
Maître Boulloud, l'avocat des deux familles, souhaite qu'un seul magistrat grenoblois soit en charge de tous les dossiers de disparitions dans la région et que l'enquête soit confiée aux gendarmes spécialisés de la Section de Recherches de Grenoble, et pas forcément au pôle de Nanterre, chargé des cold cases. La famille Boutvillain va par ailleurs saisir le Conseil supérieur de la magistrature. "L'incompétence de ces magistrats doit être sanctionnée" explique la soeur de Malik Boutvillain.
Nicolas Suppo a disparu à Échirolles pendant la pause déjeuner, le 15 septembre 2010, à l'âge de 30 ans. Malik Boutvillain a lui disparu en 2012, à 32 ans, lors de son footing, toujours à Échirolles.
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