Collision avec la police à Élancourt : une information judiciaire ouverte pour "blessures involontaires contre X"

Une information judiciaire pour "blessures involontaires contre X" a été ouverte mardi 12 septembre par le parquet de Versailles, dans l'affaire du jeune Sefa, a appris franceinfo auprès du parquet. Désormais, depuis vendredi 8 septembre, l'adolescent, en état de mort cérébral après une collision avec un véhicule de police mercredi 6 septembre à Élancourt (Yvelines), est auprès de sa famille. Celle-ci n'a pas communiqué d'information sur l'état de santé actuel de la victime, précise le parquet. Ce sera désormais au juge d'instruction de communiquer sur ce point et de confirmer ou non l'éventuel décès de Sefa. Dimanche 10 septembre, le parquet de Versailles annonçait que le transfert de l'adolescent de 16 ans vers la Turquie était pour le soir même.

Deux versions s'opposent

La moto que conduisait le jeune Sefa a percuté une voiture de police mercredi 6 septembre aux alentours de 18h40. Son deux-roues était suivi à distance par un autre véhicule policier. Une vidéo exploitée par l'IGPN montre selon une source policière que la voiture de police percutée arrivait lentement à l'intersection où a eu lieu la collision, avait appris franceinfo vendredi 8 septembre. Cette même source précisait que selon la vidéo, l'adolescent était alors sans casque et qu'il regardait derrière lui sans ralentir. Une analyse démentie par l'avocat de la famille de Sefa. Me Yassine Bouzrou précise à franceinfo que "la vitesse du véhicule n'a jamais été expertisée" et que la voiture était "selon plusieurs témoins en excès de vitesse". Une source proche de l'enquête confirme à franceinfo que la vitesse du véhicule n'a pas fait l'objet, pour l'instant, d'une expertise.

La garde à vue des deux policiers impliqués dans la collision avait été levée jeudi 7 septembre sans poursuite à ce stade. L'avocat de la famille du jeune garçon, Me Yassine Bouzrou, avait annoncé jeudi 7 septembre avoir déposé plainte pour tentative d'homicide volontaire et demandé le dépaysement du dossier, accusant le parquet de Versailles de "mensonges" et d'être incapable de "traiter cette affaire de manière objective".