Collision entre un TER et un TGV : le conducteur a-t-il redémarré au rouge ?
Au lendemain de la collision entre un TGV et un TER sur la commune de Denguin dans les Pyrénées-Atlantique, la SNCF et RFF donnaient une conférence de presse vendredi pour expliquer les circonstances de l'accident. Le dossier de presse est en ligne ici.
Ils ont expliqué les choses en détails : un premier TER est passé au niveau du feu rouge, et a informé qu'il y avait un problème de signalisation car le feu était resté bloqué au rouge. Un agent de maintenance se rend donc sur place pour réparer la défaillance, et c'est là que le TGV arrive. Il s'arrête puis obtient une autorisation pour repartir, à vitesse réduite, à 30km/h. Sur ce tronçon, d'environ 10 km, un seul train peut circuler en même temps.
Le conducteur s'arrête au rouge, puis repart : pourquoi ?
Un troisième train arrive, c'est le TER qui a percuté le TGV. Le conducteur s'arrête bien au feu rouge, puis repart à vitesse normale, 120km/h. Il aperçoit le TGV et freine, mais il rentre dedans à 95km/h. C'est là que la question reste flou : le feu était-il repassé au vert, dans quel cas il s'agirait d'une défaillance technique ? Ou le conducteur a-t-il pris l'initiative de repartir alors qu'il était censé attendre l'autorisation ? Défaillance technique ou défaillance humaine, c'est ce que doit encore déterminer l'enquête.
Trois enquêtes ouvertes
Trois enquêtes ont été ouvertes : une enquête interne SNCF/RFF, une enquête demandée par le secrétaire d'Etat aux Transports au bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT), et une enquête judiciaire ouverte par le Procureur de la République.
Lors de leur point presse, la SNCF et RFF ont également indiqué que le pronostic vital des blessés n'était plus engagé. Le bilan établi par la préfecture était de 5 blessés, dont deux graves.
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