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Trafic de drogue à Marseille : le maire de la ville souhaite la création d'un "parquet spécial"

Benoît Payan assure qu'il n'a pas l'intention de "rester les bras ballants, regarder les balles passer et compter les morts tous les jours".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Benoît Payan, le maire de Marseille. (NICOLAS TUCAT / AFP)

"Il faut que l'État crée un parquet spécial à Marseille" pour lutter contre les trafics de drogue, a déclaré le maire socialiste de la ville, Benoît Payan, lundi 23 août sur franceinfo, alors que trois personnes sont mortes dans deux fusillades distinctes ce week-end dans la cité phocéenne. "La justice à Marseille est sous dotée", a-t-il affirmé.

"Il faut s'attaquer à la racine" des trafics, et donc "taper là où ça fait mal, c'est-à-dire avec l'argent et avec les armes", précise Benoît Payan. "La procureure de la République fait ce qu'elle peut, mais elle n'a pas les moyens de taper fort. Il faut que l'État, et je pense qu'il en a conscience, prenne la mesure de ce qui est en train de se passer", a-t-il insisté.

"On ne parle pas de 2-3 adolescents qui courent avec des barrettes de shit dans les poches. On parle de trafics qui génèrent des millions d'euros de revenus tous les mois. On parle de gens qui se fournissent en armes lourdes sur Internet."

Benoît Payan, maire de Marseille

à franceinfo

"Une Kalachnikov, ça coûte quelques billets de 50 euros à Marseille, et ça n'est pas acceptable", dénonce le maire de Marseille.

L'élu socialiste assure qu'il n'a pas l'intention de "rester les bras ballants, regarder les balles passer et compter les morts tous les jours", et qu'il "met à disposition tous les moyens qu'il a pour fabriquer une ville différente". "On va mettre en place un plan d'un milliard d'euros avec l'État pour remettre l'école à niveau", a-t-il notamment cité.

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