: Vidéo Marseille : dans le quartier de la Castellane, les habitants se sentent abandonnés
Après les coups de feu qui ont secoué le quartier de la Castellane à Marseille, une équipe de France 3 est allée à la rencontre de ses habitants.
Après les tirs de kalachnikov qui ont éclaté lundi 9 février dans le quartier de la Castellane, à Marseille (Bouche-du-Rhône), les habitants sont encore sous le choc.
Mardi, les écoles sont restées fermées, les enseignants ont choisi d'exercer leur droit de retrait. "Ça suffit, il faut protéger l'école, il faut garantir la sécurité des enfants, des habitants de la Castellane, et des enseignants qui y travaillent", déclare un enseignant au micro de France 3.
La Castellane abrite 7 000 habitants, mais est devenue une plaque tournante du trafic de drogue. Jusqu'à 60 000 euros générés par jour selon certaines sources.
L'économie parallèle
"Il fut un temps où on avait des sorties organisées, des subventions, et après il fut un temps où on a tout arrêté, on a laissé tomber, on a laissé à l'abandon le tissu associatif et le résultat, il est là", témoigne un membre d'une association.
"Les jeunes de 12 ans, 13 ans, sont accaparés dans un système d'économie parallèle", explique-t-il. Ici, la parole politique ne porte plus. Les habitants ont le sentiment que leur sort ne les intéresse pas.
"On a l'impression que ça les rassure que toute la violence soit concentrée dans une zone et épargne le reste de la ville", ajoute un habitant.
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