Disparition d'Estelle Mouzin : l'ex-femme de Fourniret entendue
Une avancée dans la disparition d’Estelle Mouzin ? La fillette de 9 ans a disparu le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. D’après des informations recueillies en exclusivité par France Info, l’ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été placée en garde à vue quelques heures ce mercredi à Rennes.
Elle aurait raconté à des codétenues avoir menti à la police. A la demande de son ex-mari, elle lui aurait fourni un alibi pour le jour de la disparition d’Estelle Mouzin. Aux policiers, elle a garanti que Michel Fourniret était ce soir-là à leur domicile en Belgique, alors qu’elle savait que ce n’était pas le cas.
Faux alibi
C'est l'une des codétenues de Monique Olivier qui a en parlé en sortant de prison. Cette femme a été entendue par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles cette semaine ainsi qu’une autre codétenue. Monique Olivier doit désormais s'expliquer sur ces révélations tardives. Si Michel Fourniret n’était pas chez lui le 9 janvier, personne ne peut dire où était le tueur des Ardennes le jour de la disparition d'Estelle Mouzin.
Michel Fourniret a toujours nié toute implication dans la disparition de la petite fille. Il affirme avoir téléphoné à son fils à 20h depuis son domicile en Belgique. D'où impossibilité qu’il soit en Seine-et-Marne, à 400 km de là, deux heures plus tôt, au moment de la disparition vers 18 heures.
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La piste Fourniret semblait écartée depuis 2013
Depuis le début, il y a des éléments troublants. D'abord, Michel Fourniret connaissait la Seine-et-Marne, il y a même logé chez un ami après sa sortie de prison en 1987. Autre élément, qui avait fait de lui un suspect potentiel, les enquêteurs ont retrouvé sur le disque dur de l'ordinateur de son domicile, une photo d'Estelle Mouzin. Ils avaient également découvert l’enregistrement d'un journal télévisé belge qui parlait de la disparition de la petite fille.
Dernier élément, en 2003, Michel Fourniret avait une camionnette blanche, qui correspond au signalement d'un véhicule suspect circulant à Guermantes le jour de la disparition d'Estelle Mouzin et qui a été vu par des témoins. Malgré tout ça, la police n'a jamais pu établir la responsabilité du tueur des Ardennes, qui purge actuellement une peine de prison à perpétuité réelle, ce qui signifie qu’il ne sortira jamais.
Mais, en 2013, la piste Fourniret s'est étiolée, après un acte d'enquête très important. Les policiers ont fait analyser 4.000 cheveux ou poils qui étaient à l'arrière de sa camionnette blanche et aucun ne correspondait à une trace ADN d'Estelle Mouzin. A l'époque, la justice avait dit que la piste Fourniret s'éloignait. Ce mercredi on ne peut clairement plus être aussi catégorique.
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