Affaire Troadec : Hubert Caouissin condamné à 30 ans de réclusion criminelle, Lydie Troadec à trois ans de prison dont un avec sursis
"Je regrette infiniment ce qui s'est passé à Orvault, et ce que j'ai fait après, particulièrement pour les proches", a déclaré, mercredi 7 juillet, Hubert Caouissin en clôture de son procès.
Ce qu'il faut savoir
Le verdict de l'affaire Troadec est tombé. Reconnu coupable du quadruple meurtre de Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec, Hubert Caouissin a été condamné, mercredi 7 juillet, à 30 ans de réclusion criminelle. Lydie Troadec, sa compagne qui est reconnue coupable de recel de cadavres et de modification de la scène du crime, est condamnée à 3 ans de prison, dont un avec sursis Suivez notre direct.
Des regrets. Avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, Hubert Caouissin avait assuré regretter "infiniment ce qui s'est passé à Orvault, et ce que j'ai fait après, particulièrement pour les proches". Le prévenu avait avoué les faits, survenus le 16 février 2017 à Orvault (Loire-Atlantique), mais rejettait toute préméditation.
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise. "Monsieur Caouissin est à l'origine de la mort de quatre personnes dans un bain de sang épouvantable. (...) Il est trop dangereux, il n'est pas question qu'il sorte", a souligné l'avocate générale, Charlotte Gazzera, mardi. La peine maximale, trois ans de prison ferme, a également été requise à l'encontre de sa femme, Lydie Troadec, 52 ans, jugée pour modification de scène de crimes et recel de cadavres.
"Un cas d'école du délire paranoïaque". Les experts psychiatriques ont tenté d'éclairer la personnalité d’Hubert Caouissin vendredi 2 juillet. Cette affaire est "un cas d'école du délire paranoïaque", le "délire commun de deux blessés de la vie qui se réparent l'un l'autre", a ainsi détaillé le docteur Daniel Zagury. Pour autant, pour tous les psychiatres qui ont examiné le prévenu, ce dernier reste toutefois responsable de ses actes.
Hubert Caouissin réfute toute "préméditation". Depuis son interpellation, l'ancien chaudronnier à l'arsenal de Brest (Finistère) n'a jamais changé de version : s'il a avoué avoir tué les membres de la famille Troadec, selon lui, il s'agissait d'un accident dénué de toute "préméditation".