Affaire Fiona : aucune avancée après une nouvelle audition de la mère et du beau-père
La confrontation de Berkane Maklouf et de Cécile Bourgeon, qui s'accusent mutuellement, n'a pas permis aux enquêteurs de progresser dans la localisation du corps de la fillette.
"On n'a pas avancé." C'est le constat, vendredi 8 novembre, de Mohamed Khanifar, l'avocat de Berkane Maklouf, après six heures de confrontation entre son client et sa compagne, la mère de Fiona, soupçonnés tous les deux d'avoir tué la fillette de 5 ans. "A ce stade, on ne peut donc pas reprendre les recherches", a ajouté l'avocat au sortir du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand, où Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf ont été entendus par les juges. Le corps de l'enfant reste introuvable, après trois opérations de recherches infructueuses.
La justice espérait en savoir davantage sur les circonstances du décès de Fiona et le lieu où le couple l'aurait enterrée, en confrontant la jeune femme de 25 ans et son compagnon. Ceux-ci s'accusent mutuellement d'avoir frappé la fillette, après avoir affirmé pendant plus de quatre mois qu'elle avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai. "Il me semble qu'ils ne sont pas dans la mystification, ni l'un, ni l'autre. On est en face d'une difficulté de mémorisation du lieu ou de la situation", a ajouté Mohamed Khanifar.
Cécile Bourgeon aurait été "évasive"
Durant cette confrontation, chacun des deux mis en cause a réitéré ses accusations visant l'autre. Selon l'avocat du compagnon de la mère de Fiona, "Cécile Bourgeon est beaucoup moins affirmative sur les deux moments de violences, à une date proche des faits, qu'elle attribuait à Berkane Maklouf". Elle ne s'est pas rétractée, mais "elle est plus évasive, elle a un souvenir beaucoup plus lâche".
En revanche, pour Renaud Portejoie, avocat de Cécile Bourgeon, sa cliente "a été formelle sur les coups portés le mardi et le samedi précédant le décès de Fiona". "Elle a bien imputé ces coups à Berkane Maklouf, elle a expliqué les circonstances, elle a maintenu ses accusations, a-t-il insisté. Après, elle n'a pas été en mesure d'imputer le décès aux coups qui ont été portés, ou de l'exclure, alors que de son côté Berkane Maklouf a clairement dit que le décès de Fiona revêtait un caractère accidentel et que le coup qu'il impute à Cécile Bourgeon, la veille du décès, ne serait de toute façon pas en relation avec le décès."
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