Nordahl Lelandais jugé pour l'agression sexuelle d'une petite-cousine : "Elle veut, grâce à ce procès, passer à autre chose", affirme son avocat

Nordahl Lelandais, déjà condamné pour les meurtres de la petite Maëlys de Araujo et du caporal Arthur Noyer, est jugé à partir de lundi 27 novembre par le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (Ardennes) pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans et pour menace et acte d'intimidation envers une de ses petites-cousines, en 2017. La jeune fille, aujourd'hui âgée de 20 ans, "veut, grâce à ce procès, passer à autre chose", affirme ce lundi à France Bleu Isère l'avocat de la petite-cousine, Arnault Monnier.

L'avocat explique que sa cliente s'est préparée à la confrontation avec Nordahl Lelandais, tout en "redoutant d'être confrontée à nouveau" à lui. "Elle attend la perspective de procès autant qu'elle la redoute", ajoute-t-il. Arnault Monnier rappelle que la jeune fille, qui a porté plainte en 2019, "n'a jamais varié dans ses déclarations". "Une expertise psychologique atteste de la crédibilité de ses propos ; elle a bénéficié d'un suivi médical et de 30 jours d'ITT ; elle a subi un stress post-traumatique", détaille l'avocat.

Six ans après les faits, la jeune fille est encore très marquée. "Ma cliente garde un souvenir très précis du regard froid, désincarné de M. Lelandais (..) et elle aura encore ce souvenir en mémoire à l'audience", s'émeut Arnault Monnier. Il raconte que sa cliente "a encore en tête ce regard noir qu'elle aura du mal à oublier, regard noir qui l'avait fortement perturbée et qui avait retardé dans un premier temps la révélation des faits dont elle a été victime".

Un procès à huis clos demandé par l'avocat

L'avocat de la victime espère par ailleurs que Nordahl Lelandais "accepte de se livrer" sur les faits qui lui sont reprochés "compte tenu des liens de famille qui les unissent". Mais sa "cliente est très sceptique sur le fait qu'il puisse le faire", soutient-il. Arnault Monnier entend demander un huis clos dans cette affaire. "Pour la sérénité des débats et parce que les faits ont été commis sur une mineure", explique-t-il.

L'avocat de Nordahl Lelandais n'a pas souhaité s'exprimer avant l'audience, précise France Bleu Isère.