: Vidéo Quand l'affaire Lelandais contraint un procureur à se remettre en question
Après avoir annoncé les aveux de Nordahl Lelandais pour le meurtre de la petite Maëlys, le procureur de Grenoble a décidé de rouvrir l'enquête pour une disparition qui remonte à plus de cinq ans. Aujourd'hui, fait rare pour un magistrat, il reconnaît dans "Envoyé spécial" qu'il s'est sans doute trompé.
Celui qui a décidé de rouvrir le dossier Malik Boutvillain, un jeune homme disparu depuis plus de cinq ans dans la région d'Annecy, c'est lui. Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Depuis six mois, il était chargé de faire la lumière sur le meurtre de Maëlys. C'est lui qui a annoncé le tragique épilogue, le 15 février dernier, quand Nordahl Lelandais a fini par passer aux aveux. Des aveux qui ouvrent une nouvelle piste dans d'autres affaires de disparition, comme celle de Malik.
C'est le même procureur de Grenoble qui décidait, il y a cinq ans, de classer le dossier de Malik Boutvillain. Sans pousser les investigations, sans recevoir la famille.
"J'ai une perception différente"
Le regrette-t-il aujourd'hui ? "Oui, certainement, reconnaît-il devant la caméra de France 2. Je ne les avais pas reçus parce que pour moi (et je n'étais pas le seul), l'affaire n'était pas véritablement une disparition inquiétante. Après les avoir reçus, j'ai une perception différente."
"Il est certain que si je les avais reçus à l'époque, ajoute Jean-Yves Coquillat, les investigations que nous allons faire maintenant auraient été faites, et auraient été sans doute plus faciles." Plus de cinq ans après, le contenu du téléphone et de l'ordinateur de Malik vont être exploités par les enquêteurs. La piste du suicide n'est plus la seule envisagée.
A suivre dans "L'ombre d'un tueur en série", diffusé dans "Envoyé spécial" le 22 février 2018.
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