Affaire Lina : le corps sans vie de l'adolescente a été retrouvé dans la Nièvre

Le corps sans vie de Lina a été retrouvé dans la Nièvre, annonce le parquet, mercredi 16 octobre. Le corps a été découvert "dans une zone boisée et isolée de la région de Nevers", "immergé dans un cours d'eau situé en contrebas d'un talus", précise le procureur de la République de Strasbourg par intérim, Alexandre Chevrier, dans un communiqué. Il ajoute que les analyses génétiques effectuées en urgence par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) "ont permis de confirmer qu'il s'agit du corps de Lina".

"Le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonin [le principal suspect] avait été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023", au lendemain de la disparition de la jeune fille, indique le magistrat. Des expertises médico-légales "vont être ordonnées par les magistrats instructeurs aux fins de rechercher la cause de la mort", poursuit-il.

Une voiture repérée sur les lieux de la disparition

Des "recherches actives" étaient menées par les enquêteurs de la gendarmerie depuis le courant de l'été pour retrouver l'adolescente, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le 23 septembre 2023. Son téléphone portable avait cessé de borner très exactement à 11h22 ce jour-là, alors qu'elle se rendait à pied de chez elle, à Plaine, à la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin) le long d'une route départementale.

Mais il est apparu dans l'enquête qu'un véhicule, une Ford Puma, "se trouvait précisément sur le lieu exact de la disparition de Lina et qu'il s'y trouvait dans la période de temps où elle a disparu", avait déclaré Alexandre Chevrier lors d'une conférence de presse en septembre.

Le suspect s'est suicidé

Le 1er octobre 2023, une information judiciaire avait été ouverte des chefs d'enlèvement et de séquestration criminelle. "Les investigations ont permis d'établir que Samuel Gonin était le conducteur de la Ford Puma le jour des faits", avait assuré Alexandre Chevrier. Ce suspect s'est suicidé à Besançon début juillet.

"La période est très difficile pour la famille, ma cliente est atterrée, je n'ai pas de réaction particulière si ce n'est de vous demander de respecter le deuil de la famille", a réagi auprès de l'AFP Matthieu Airoldi, l'avocat de la mère de Lina.