Mort de Steve Maia Caniço : le commissaire mis en cause relaxé, "un soulagement indescriptible" pour son avocat
Le commissaire Grégoire Chassaing, seul poursuivi pour la mort de Steve Maia Caniço à Nantes en 2019, a été relaxé vendredi 20 septembre par le tribunal judiciaire de Rennes (Ille-et-Vilaine). "Il est lavé et blanchi. C'est un soulagement indescriptible", réagit sur franceinfo son avocat, Maître Louis Cailliez.
"La surprise peut exister chez certains, mais de mon côté je n'ai jamais douté", affirme l'avocat. Le 21 juin 2019, lors de la Fête de la Musique, Steve Maia Caniço était tombé dans la Loire à Nantes (Loire-Atlantique), lors d'une intervention des policiers. "Il ne servait à rien d'ajouter une injustice totale à ce drame", estime Me Cailliez, qui affirme que le tribunal a conclu qu'il "ne voyait pas comment le commissaire Chassing aurait pu agir différemment ce soir-là compte tenu de la dégradation de la situation."
Des affrontements avaient éclaté entre des fêtards et des forces de l'ordre au cœur de la nuit. Les policiers avaient tiré plusieurs grenades lacrymogènes créant un mouvement de panique. Cinq personnes étaient tombées dans la Loire, dont Steve Maia Caniço. L'accusation reprochait au commissaire Chassaing de n'avoir pas su gérer la situation et ses hommes.
Un jugement "inattaquable" selon l'avocat
À l'audience en juin dernier, le procureur de Rennes avait estimé le commissaire coupable, mais n'avait pas réclamé de peine particulière. "Un aveu" pour Maître Louis Cailliez que le dossier contre son client était "vide". "Il ne fallait pas condamner le seul commissaire qui était le bon fusible de la procédure", affirme l'avocat, regrettant que son client soit le seul jugé dans cette affaire. Selon lui, la mairie de Nantes, la préfecture de Loire-Atlantique, le DJ de la soirée, les fêtards, les policiers présents ce soir-là "ont en quelque sorte contribué sans le vouloir à la chute" de Steve dans la Loire.
Désormais, le parquet de Rennes à dix jours pour faire appel de cette relaxe. "Je le redoute", confie l'avocat qui estime cependant le jugement "inattaquable".
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