Mort d'Emile : des "vêtements" retrouvés non loin du crâne, aucune "hypothèse" privilégiée selon le procureur

Le mystère de la mort du petit Emile reste entier. Trois jours après la découverte du crâne de l'enfant près du hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le procureur chargé de l'enquête sur sa disparition a concédé que "ces seuls os ne permettent pas de dire quelle est la cause de la mort d'Emile Soleil". Lors d'une conférence de presse à Aix-en-Provenche (Bouches-du-Rhône), Jean-Luc Blachon a cependant révélé que "certains vêtements que portait Emile le jour de sa disparition" ont été retrouvés lundi. 

"Un t-shirt, ses chaussures et une culotte" ont été découverts "éparpillés sur quelques dizaines de mètres" près d'un ruisseau, à environ 150 m du lieu où une randonneuse a ramassé les ossements samedi, a précisé le procureur.

"Entre une chute de l'enfant, l'homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu'une autre pour expliquer la disparition puis la mort d'Emile", a-t-il ajouté. "L'enquête va se poursuivre avec la même intensité, sur le terrain. Et sur le plan criminalistique, car les éléments retrouvés n'ont pas fini d'être analysés."

Des précisions sur la découverte du crâne

Le procureur est également revenu sur les circonstances de la découverte des ossements d'Emile par une randonneuse "sur un chemin qu'elle se souvient avoir arpenté plus d'un mois avant", a-t-il expliqué. "Perturbée par cette découverte, elle s'est saisie du crâne, en prenant des précautions pour ne pas le souiller, et l'a placé dans un sac en plastique", avant de rentrer chez elle et d'appeler la gendarmerie, a rapporté Jean-Luc Blachon.

"A cette heure, nous ne pouvons affirmer si le corps d'Emile était d'ores et déjà présent dans la zone couverte par les recherches entreprises initialement", après la disparition en juillet, ni "que s'il s'y trouvait, il aurait nécessairement été découvert", a ajouté le procureur. Le lieu où se trouvait le crâne, "à 25 minutes environ à marche d'homme" du hameau du Haut-Vernet, est entouré de pentes escarpées et présentait, en été, une végétation plus dense, a-t-il notamment expliqué.