Echauffourées à Trappes : Valls dénonce des violences "inacceptables"
Au lendemain des violences, la droite interpelle le gouvernement.
"Il n'y a aucune raison valable pour que des violences urbaines se justifient. S'en prendre aux forces de l'ordre, à un commissariat, est inacceptable dans un Etat de droit". Samedi 20 juillet, au lendemain d'une soirée tendue à Trappes (Yvelines), le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "en appelle au calme".
"L'ordre public est rétabli, il sera rétabli à Trappes", a-t-il semblé hésiter lors d'un point de presse improvisé à Marseille. "Aucune raison ne justifie ces violences, elles sont inacceptables", a-t-il répété.
L'UMP appelle à "faire respecter la loi"
Mais avant même ces déclarations la droite s'est lancée dans une salve contre les auteurs des violences. Dans le Parisien, dès vendredi, Thierry Mazet, le président du syndicat de policiers marqué à droite Alliance, a d'abord jugé "inadmissible qu’à la suite de l’agression d’un policier, une manifestation se déroule devant un commissariat pour demander la libération de l’auteur. (...) Les faits qui se déroulent à Trappes sont graves. C'est l’autorité de l'Etat qui est remise en cause".
L'UMP lui a rapidement emboîté le pas, interpellant le gouvernement. Le député UMP et maire de Nice, Christian Estrosi, a estimé sur Twitter dans la nuit que le gouvernement "doit réagir" et "faire respecter la loi", à Trappes.
#Trappes est un territoire de la république et l'Etat doit y faire respecter la loi. Le gvt doit réagir et ne plus faire peuve de laxisme.
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 19, 2013
Le député UMP Eric Ciotti veut pour sa part que la République soit "implacable contre la violence communautariste plutôt que d'être dissimulée". "Cette violence appelle de lourdes sanctions", poursuit-il. "Il faut que tous les Républicains réagissent de façon unanime face à ces menaces qui minent notre pacte national".
L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (UMP) s'est fait plus virulent. Dans un communiqué samedi il juge que le gouvernement "doit avoir le courage de faire preuve de sévérité face à des voyous qui ne respectent rien". Il reproche au gouvernement d'avoir "cherché à masquer honteusement les jets de projectiles et agressions de victimes qui, selon un rapport policier, sont intervenus sur les lieux de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge". Cela enverrait un "mauvais signal", selon lui.
Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle voit dans ces "émeutes", le signe de "la montée d'un communautarisme délétère exacerbé par une immigration de masse".
Le PS parle d'"instrumentalisation"
"La droite devrait s'en tenir à un discours de responsabilité et non d'exploitation politicienne", a réagi le premier secrétaire du PS. Harlem Désir, a dénoncé "la dérisoire tentative d'instrumentalisation de ces violences urbaines par la droite, qui devrait s'en tenir à un discours de responsabilité et non d'exploitation politicienne, et par l'extrême droite".
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