Marseille : les secours suspendent pendant environ 24 heures les recherches d'éventuelles victimes pour détruire deux immeubles voisins des bâtiments effondrés
Six corps, ceux de quatre hommes et de deux femmes, ont été extraits des décombres des immeubles qui se sont écroulés lundi dans le centre de Marseille.
Ce qu'il faut savoir
Les secours vont suspendre pendant environ 24 heures les recherches engagées pour retrouver d'éventuels victimes ou survivants sous les décombres des immeubles qui se sont effondrés lundi, le temps de "déconstruire" deux bâtiments voisins qui menacent de s'effondrer à leur tour, annonce Pierre Dartout, préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, dans la soirée du mercredi 7 novembre. "Une pelleteuse va enlever morceau par morceau le numéro 69, et les étages supérieurs du numéro 71", a déclaré le préfet, évoquant une décision "toujours difficile à prendre".
Six corps découverts sous les décombres. Les corps de quatre hommes et deux femmes ont déjà été retrouvés dans les gravats depuis mardi matin. Parmi ces victimes, trois ont été identifiées comme étant des locataires du 65 rue d'Aubagne, le seul des trois immeubles écroulés qui était officiellement habité au moment de la catastrophe, a précisé le procureur. Les autorités considèrent que deux autres personnes pourraient avoir été ensevelies également. Le procureur a annoncé, lors d'une conférence de presse, que "les causes de l'effondrement des immeubles ne sont pas établies" et qu'il était "en l'état", "prématuré d'imputer des responsabilités pénales".
L'espoir de retrouver des survivants de plus en plus mince. Plus de 48 heures après l'effondrement des deux premiers immeubles, aux 63 et 65 de la rue, l'espoir de retrouver des survivants est de plus en plus faible. "Très, très vraisemblablement cinq personnes", ainsi que "trois visiteurs", se trouvaient au 65 rue d'Aubagne, avait précisé le procureur mardi soir. Deux personnes pourraient donc encore se trouver sous les décombres.
La crainte d'"un effet domino". Les secouristes craignent désormais "un effet domino" dramatique rue d'Aubagne, une voie en pente du quartier très populaire de Noailles, "où les immeubles sont appuyés les uns sur les autres, en épi", comme l'a expliqué mardi matin un marin-pompier de Marseille à l'AFP.