Marseille : un an après le drame, rue d'Aubagne, la lenteur des travaux inquiète
Huit personnes étaient décédées après l'effondrement d'un immeuble rue d'Aubagne à Marseille (Bouches-du-Rhône). Un an après, plusieurs victimes sont toujours dans des logements temporaires.
Elle vit dans ce quartier depuis des années : la rue d'Aubagne à Marseille (Bouches-du-Rhône). À chaque fois qu'elle passe devant, Patricia Douanier, a les larmes aux yeux. "La tristesse et la peur. Ça reste toujours marqué à l'intérieur de nous", glisse-t-elle. Elle fait partie des 410 évacués de la rue et se rappelle ce jour du 5 novembre 2018. Un habitant avait filmé son immeuble où les fissures progressaient. 20 minutes plus tard, l'immeuble s'écroulait. Huit de ses voisins avaient péri. Toute la ville a tremblé et le problème du logement à Marseille avait été pointé du doigt.
Fissures, fils qui dépassent…
Aujourd'hui, dans la cité phocéenne, 100 000 Marseillais sont mal-logés, soit 10 % des habitants. Dans le quartier de la Belle de mai, les appartements se dégradent à vue d'œil aussi. Les syndics sont prévenus, tout comme les autorités. Les murs se fissurent et les fils électriques dépassent dans la rue. Selon la mairie, depuis un an, 320 arrêtés de péril ont été pris et de nombreux immeubles interdits. Des rues et une station de métro ont été fermées. La lenteur des travaux est critiquée. 300 personnes évacuées en 2018 dorment toujours à l'hôtel.
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