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Sinistrés de la rue d'Aubagne à Marseille : "J'ai pris mon téléphone pour appeler les grands propriétaires" affirme Julien Denormandie

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Près d'un an après l'effondrement de trois immeubles à Marseille, le ministre de la Ville et du Logement a fait le point sur la situation des sinistrés. 

Le 5 novembre 2018, huit personnes sont mortes à Marseille après l'effondrement de trois immeubles de la rue d'Aubagne. Des centaines d'immeubles ont été évacués ensuite et des milliers de Marseillais ont dû quitter leur logement. Tous n'ont pas trouvé de solution définitive. "Pendant un an, on a géré au mieux les urgences", a assuré mercredi 30 octobre sur franceinfo Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du logement.

"Un évènement extrêmement fort"

Julien Denormandie assure qu'il a pris lui-même son téléphone "pour appeler les grands propriétaires qui disposent de logements" rue de la République à Marseille "et je les ai convaincus de remettre plus d'une centaine de logements à destination des Marseillais meurtris. Le boulot d'un ministre c'est d'être aux côtés des Français, quand les choses ne vont pas assez vite" a-t-il ajouté. Une charte a été signée par le gouvernement avec la Métropole et la ville de Marseille pour réhabiliter 1 800 logements. 

La rue d'Aubagne a été "pour moi un évènement extrêmement fort, raconte Julien Denormandie. Je suis arrivé sur le site avant que le troisième immeuble ne s'effondre". Depuis, il est retourné à Marseille, "huit ou neuf fois pour rencontrer les collectifs, les accompagner, mettre en place les procédures d'urgence. Il y a à peu près 3 500 personnes qui ont été évacuées, un peu moins de 400 immeubles ont été évacués".

La lutte contre les marchands de sommeil 

Les marchands de sommeil sont devenus "le principal ennemi" de Julien Denormandie et pas seulement à Marseille. "Il faut traquer les marchands de sommeil. C'est quelque chose d'inacceptable dans notre pays. Ces escrocs jouent sur la détresse" des gens. "Par la loi aujourd'hui, ils sont considérés comme des trafiquants de drogue." Une plateforme téléphonique a été lancée par le gouvernement, il s'agit du 0 806 706 806. Les habitants peuvent appeler anonymement pour dénoncer les marchands de sommeil. "En un mois, on a eu plus de 2 000 appels", a-t-il indiqué.

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