Cet article date de plus de dix ans.

Emotion et tristesse après l'accident dans l'Aube

Les familles des six victimes de l'accident de la circulation qui s'est produit ce mardi après-midi dans l'Aube sont arrivées à la chapelle ardente dressée à quelques kilomètres des lieux du drame. Toute la population de leur ville d'origine, Nangis en Seine-et-Marne, est sous le choc également.
Article rédigé par Lucie Barbarin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Le centre funéraire de Lavau, où les corps des victimes ont été transférés.© PHOTOPQR/EST ECLAIR/LUDOVIC PETIOT)

Les familles sont arrivées quelques heures après le drame dans un bus immatriculé en Seine-et-Marne. C'est là que se trouve la commune de Nangis, d'où venaient les six victimes et où retournait le minibus après sa sortie aux lacs de la forêt d'Orient, dans l'Aube. Presque tous les proches sont là, près des corps. Réunis dans le recueillement, la colère et la douleur, une vingtaine de personnes.

Les proches et les parents des victimes se sont rendus au centre funéraire de Lavau. Reportage Benjamin Illy.

Les familles sont descendues du bus à l'abri des regards. Le maire de Troyes, François Baroin, est venu passer quelques minutes avec elles pour les soutenir avant de repartir, la mine grave. Les familles qui le veulent pourront passer la nuit dans un hôtel de Troyes. Elles pourront repartir mercredi avec les dépouilles de leurs proches : cinq enfants, de 11 à 14 ans et le chauffeur de seulement 25 ans.

"C'est une immense épreuve, un choc terrible". François Baroin, maire de Troyes.
"Beaucoup d'émotion et de tristesse" pour le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui rend aussi hommage aux secours.

A LIRE AUSSI ►►►  Le point de l'enquête, le chauffeur n'était pas ivre

Solidarité spontanée à Nangis

Dès la fin d'après-midi et l'annonce de l'accident, des dizaines d'habitants de Nangis se sont regroupés, devant la mairie d'abord puis devant le syndicat municipal des jeunes où une cellule d'urgence a été installée. Aucune famille de victimes sur place : très vite, elles ont été prises en charge et conduites sur les lieux de l'accident.

En fait, ceux qui sont venus près de cette cellule d'urgence, ce sont ceux qui connaissaient le centre, très actif pour les jeunes. Ceux qui avaient aussi des amis, qui ont participé à des sorties antérieures ou même à cette sortie qui a tourné au drame. Des amis notamment du jeune animateur-chauffeur qui a été tué dans l'accident. Ils ont répété combien il était gentil, serviable et surtout sérieux.

Anna et sa fille Margaux attendent avec angoisse à Nangis de savoir qui sont les victimes.

Dans cette foule anonyme, des parents qui sont là parce que leurs enfants auraient pu être dans ce bus. Dans le village de 7.000 habitants, tout le monde se connaît. Alors on entend des noms fuser :

"C'est Nora ? ", "tu as vu Camille ? ", "et la mère de Kamel, elle est où ? "

Devant le syndicat municipal de la jeunesse, les habitants tentent d'imaginer les causes de l'accident, échafaudent des hypothèses. Ils essayent aussi de savoir qui était à l'intérieur. "Ça aurait pu être n'importe quel de nos enfants ", disent beaucoup de parents.

Mohammed, habitant de Nangis, ne connaissait pas les victimes, mais se sent solidaire.

L'espace jeunesse de la mairie est juste en face des pavillons HLM de la ville. En fait beaucoup de familles modestes inscrivaient leurs enfants à ces sorties pour pas très cher et surtout pour leur permettre de se divertir un peu pendant l'été. Ce mercredi il y a une sortie de prévue au centre de loisirs des petits. Pourtant beaucoup de parents garderont leurs enfants avec eux. Leur prochain rendez-vous, c'est l'adjointe au maire de Nangis qui leur propose, les larmes aux yeux, la voix nouée : une veillée en hommage aux victimes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.