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Info franceinfo Évasion de Redoine Faïd : les six perquisitions menées chez ses proches sont terminées, aucune interpellation

Plusieurs opérations de police, notamment des perquisitions, se sont déroulées à Creil, dans l'Oise, où a grandi le braqueur multirécidiviste, en cavale depuis son évasion de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, le 1er juillet. Les services de police judiciaire ont quitté les lieux vers 8h30.

Article rédigé par franceinfo, Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Redoine Faïd lors de son procès aux Assises de Paris, le 27 février 2018. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Six perquisitions ont été menées mercredi 5 septembre dans la matinée dans plusieurs villes de l'Oise et à Paris, dans le cadre de l'enquête sur l'évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne) le 1er juillet, selon les informations de franceinfo. Aucune interpellation n'a eu lieu.

Ces perquisitions, qui ont débuté à 6 heures, et qui sont toutes terminées, ont en majorité eu lieu dans l'Oise (à Creil, Nogent-sur-Oise, Villers-Saint-Paul et Margny-Lès-Compiègne) et dans l'est parisien. Elles ont été menées sur commission rogatoire d’un juge parisien aux domiciles de plusieurs membres de la famille du braqueur multirécidiviste, notamment ses frères et sœurs. Plusieurs de ces opérations se sont déroulées à Creil, où a grandi Redoine Faïd.

Ces interventions ne visent pas à interpeller directement Faïd

Selon les informations de franceinfo, ces interventions ne visent pas à interpeller directement Redoine Faïd ou son frère Rachid Faïd, qui font tous deux l’objet d’un mandat d’arrêt, mais à effectuer des perquisitions utiles à l’enquête parmi les nombreux membres de la famille du braqueur. Plus d’une cinquantaine de policiers sont engagés dans l'opération de ce mercredi matin, menée par la Direction Régionale de la Police Judiciaire de Versailles.

Depuis l’évasion de Redoine Faïd, une centaine de policiers de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) restent mobilisés par la recherche du fugitif et de ses complices. A ce jour, les policiers disposent, dans ce dossier, de plus de 150 scellés (des armes saisies, des vidéos, des prélèvements) mais aussi d’éléments techniques et de témoignages, dont celui de Stéphane Buy, le pilote de l’hélicoptère pris en otage durant l’évasion.

Des traces d'ADN retrouvées dans une voiture

La dernière piste de Redoine Faïd remonte au 24 juillet, dans le Val-d’Oise, où des traces ADN du braqueur ont été retrouvées dans une voiture garée sur le parking du centre commercial Auchan de Sarcelles. Les gendarmes avaient repéré la Renault Laguna aux abords d’une station-service, vers la commune de Piscop, après que les deux occupants ont refusé de se soumettre à un contrôle et sont parvenus à prendre la fuite. À bord, les enquêteurs ont également retrouvé de fausses plaques d’immatriculation et des faux pains d’explosifs. Les analyses des bandes de vidéosurveillance du parking et celles des traces ADN retrouvées à bord de la voiture ont également permis d’identifier Rachid Faïd, frère du malfaiteur en fuite.

Introuvable depuis son évasion

Agé de 60 ans, Rachid Faïd est introuvable depuis le jour de l’évasion. Les enquêteurs ont la conviction que cet homme faisait partie du commando qui a aidé Redoine Faïd à s'enfuir par hélicoptère de la prison de Réau. Dans cette affaire, un seul suspect a pour l’instant été placé en garde à vue avant d’être remis en liberté sans charge. Il s’agit de Brahim Faïd, un autre frère du fugitif. Il était venu le voir au parloir au moment de son évasion. Les policiers disposent de plus de 150 scellés (des éléments matériels, des prélèvements) pour faire avancer l’enquête. Détenu particulièrement surveillé, Redoine Faïd purgeait une peine de 25 ans pour sa participation en 2010 à un braquage raté qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet.

Redoine Faïd s'était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013, en prenant quatre surveillants en otage et en faisant sauter les portes de la prison à l'explosif, avant d'être repris, six semaines plus tard. Le braqueur était incarcéré à Réau depuis huit mois. Son transfert vers un autre établissement pénitentiaire était à l’étude en raison d'une "menace sérieuse de passage à l'acte".

L'évasion et la cavale de Redoine Faïd. (VISACTU / FRANCEINFO)

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