Les drones au service du crime
Suite à l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd dimanche 1er juillet, la mini repérés par "le biais de drones". Franceinfo revient sur les mille et uns détournements qu'ont déjà subis ces petits bijoux de technologie.
Le braqueur récidiviste Redoine Faïd s'est évadé de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en hélicoptère dimanche 1er juillet. Pour la ministre de la Justice Nicole Belloubet, les lieux avaient sans doute été repérés "par le biais de drones". Les drones au service du crime, ce n'est pas vraiment nouveau ! En effet, les malfaiteurs ont mille et une manières de les détourner. La première, la plus évidente, dans le but de trouver des failles dans la sécurité ; c'est probablement ce qu'ont fait les complices de Redoine Faïd. Les drones permettent de repérer les lieux avant un cambriolage, mais aussi de surveiller, dans le cas d'une grande installation, les allées et venues des gardiens.
De l'utilité des drones livreurs
Mais cela peut aller plus loin : ils peuvent perturber la police. À Denver, des preneurs d'otages ont envoyé un essaim de drones sur des agents du FBI, pour les empêcher de faire du repérage. Ces drones filmaient la scène en direct et la retransmettaient sur YouTube. Utile pour tenir les complices du gang informés. Troisième possibilité, et pas des moindres, faire des livraisons. Certains cartels mexicains utilisent des drones pour faire passer de la drogue ; l'un d'entre eux transportait près de trois kilos de méthamphétamine, et s'est écrasé à Tijuana, au nord du Mexique.
Mais les drones peuvent aussi ravitailler des prisonniers, comme à Londres : la cargaison est dans un sac porté par le drone, et le prisonnier l'attrape avec un bout de bois. En janvier 2017, deux téléphones portables ont ainsi été livrés par drone à la prison d'Anneoullin (Nord). Quatrième option, un peu plus rare : intimider des témoins. Un drone peut être utilisé pour surveiller qui entre ou sort d'un commissariat par exemple. Quoi de mieux pour menacer ceux qui coopèrent avec la police ? Même les autorités se mettent au drone : en France, ils ont été testés par les CRS d'Aquitaine pour repérer les comportements dangereux sur la route.
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