Procès de Rédoine Faïd : une audience qui s'ouvre sous haute surveillance
Tôt dans la matinée du mardi 5 septembre, le fourgon cellulaire transportant Rédoine Faïd a quitté la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), solidement escorté par des véhicules du GIGN. En tout, une douzaine de policiers d'élites étaient présents pour l'accompagner jusqu'au palais de justice de Paris. Dans la cour du tribunal, un important dispositif de gendarmerie a également été mis en place. Tous les couloirs, tous les accès menant à la cour d'assises sont sous surveillance : déminage, chiens spécialisés dans les explosifs et fouille minutieuse avant de rentrer dans la salle d'audience.
Une évasion spectaculaire
Le 1er juillet 2018, un hélicoptère se pose dans la cour de la prison de Réau (Seine-et-Marne). Un commando cagoulé lourdement armé découpe à la disqueuse les portes menant au parloir, et libère Rédoine Faïd en moins de dix minutes. Le pilote, pris en otage quelques minutes plus tôt avec un pistolet sur la tempe, est libéré à une dizaine de kilomètres. Présent à l'audience mardi, il est partie civile dans ce procès. Face à lui dans le box : Rédoine Faïd, deux de ses frères, trois de ses neveux et cinq autres complices présumés. "L'enjeu aujourd'hui, pour lui, ça n'est pas tant le nombre d'années de prison dont il va écoper, mais bien ses conditions strictes de détention, qu'il espère bien voir allégées à l'issue de ces sept semaines de procès", indique la journaliste Nathalie Perez.
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